Le débat d’entre deux tours entre Marine Le Pen, la reine du repli stratégique, du protectionnisme intelligent (oxymore) et de l’expulsion des résidents illégaux, et Emmanuel Macron, le chantre du libéralisme européen, aura tourné court. D’emblée la fille à son père dépasse les borgnes. Comme si elle était assurée de ne pas maîtriser ses dossiers elle attaque franco. La ficelle est grosse. Mr Macron devra cependant riposter et utilisera beaucoup de son énergie à contrer l’outrance assaisonnée de mensonges ou, pour le moins, de fausses vérités. Car, tout au long de ce débat, Marine Le Pen n’aura usé que d’invectives et d’arguments fallacieux. On la trouvera très floue sur sa façon de quitter l’Euro et d’utiliser un système de double monnaie. Elle a plusieurs fois accusé son interlocuteur d’être à l’origine de tous les maux de la société comme s’il avait été Ministre de l’Economie de Giscard à Hollande, en ayant connu Bercy plutôt que le cours moyen ! Pour donner du poids à son plan de sortie de l’Europe elle a argué le succès du Brexit en termes de performances économiques, ce que les statistiques démentent… Si Mr Macron n’a pas toujours su faire preuve de pédagogie c’est qu’il avait devant lui une tigresse défendant ses petits, aux abois, se cachant derrière un sourire de façade, montrant parfois un sourire de carnassier, de hyène nécrophage se nourrissant de cadavres des victimes de la mondialisation, se repaissant de leur peur… Un débat sous tension tant les deux camps étaient radicalement opposés. Une joute verbale qui a donné des sueurs froides aux deux journalistes, Nathalie Saint Cricq et Christophe Jakubyszyn, la première ayant failli quitter le plateau pour se prendre 10 Doliprane. Un débat dont je vous propose le début tonitruant de la Marine de Guerre et la fin surprenante. Le début d'abord.
Jeanne, au secours !!