L’élection Française en plein coeur de la mode : la peur monte
Comme un commun accord certains s’arrangent pour faire rimer mode avec frivole, léger. Une préoccupation secondaire, une préoccupation pour femmes. Résumer son actualité cette semaine, c’est discuter autour des tenues de Rihanna au MET Ball, de la collection croisière de Chanel ou du nouveau parfum de Gucci « Bloom ». Alors la mode serait un milieu inconscient, coupé de toute réalité, bien à l’abri. L’industrie de la mode a rapporté plus de 150 milliards d’euros cette année à la France , soit « plus que le secteur automobile » selon une étude de l’institut de la mode. Toujours aussi frivole?
Une industrie du rêve au coeur des réalités
Mode fait rimer industrie et rêverie. Sans économie, sans politique internationale, sans écoles pour former des esprits créatifs et critiques, sans ateliers dignes de ce nom pour que des petites mains tissent en secret les plus belles robe des défilés, alors effectivement la mode n’est plus qu’une vaste niaiserie de conte de fée. Mais c’est la un jugement bien conservateur et passé. L’élection française est scrutée par les acteurs de l’industrie de la mode et les inquiètes. BOF a recueillis les ressentis politique lors du festival de Hyères tandis que Fashion Network continue d’alimenter avec conséquences ses rubriques business et industrie.
L’élection politique : quels enjeux pour la mode -une industrie qui au delà des symboles, fait vivre la France et la fait rayonner ?
Maintenir l’industrie du luxe
Le luxe possède un rôle clé dans l’économie Française. Ainsi les acteurs de l’industrie de la mode attendent un support du prochain gouvernement. Le 3 avril dernier, LVMH entraient dans l’histoire en détrônant Total à la tête du CAC 40. Un changement d’indice significatif pour la bourse. LVMH enregistre des hausses importantes ( 15% au premier trimestre) mais reste sur ses gardes. Sa progression est en partie du au marché chinois, un marché dont il ne faut pas se couper…Bernard Arnault à récemment exprimé son soutient envers Macron.
Éviter l’exil des créateur
Des créateurs : belges, français ,anglais, mais aussi chinois, syriens ou indien..Issu de cultures multiples : ils renouvellent la mode, riche d’un vécu ou les couleurs, les odeurs, les matières et la tradition se sont hybridés. Le multiculturalisme était l’un des statement de la dernière fashion week. Avec une présidente qui rejette l’immigration, et possède des tendances antisémite et islamophobe , les créateurs risquent de ne plus percevoir la France comme un terre d’accueil ouverte mais un îlot passéiste et réfractaire.
Pour plus de réactions de créateurs
Le diable s’habille en Prada
Qui de Macron ou Le Pen enfile le mieux les blouses Prada ?Quelques points sur les programmes des candidats
Si Jean-Marie Lepen à été surnommé « le diable de la république », sa fille pourrait prendre le relais. Un danger, car contrairement à Anna Wintour la terreur qu’elle suscite n’est en rien une incitation à la création pour les designers, mais une peur, un danger, une invitation à vivre sous la terreur. Une terreur où nous seront tous habillé de bleu Marine ? Choisissons la couleur, le progrès, l’échange : soit l’alliage du pro-social et du pro-business. Un alliage dont la réalisation demande une mobilisation.