Inséparables, Sarah Crossan

Par Maliae

Résumé : Grace et Tippi sont deux soeurs siamoises qui entrent pour la première fois au lycée. Elles se soutiennent face aux regards des autres. Lorsque Grace tombe amoureuse, c’est tout son monde qui vacille.

Traduction : Clémentine Beauvais (et chapeau parce que ça devais pas être facile).

Avis : J’ai pleuré comme un veau à la fin de cette lecture, et tout le long m’a tenu en haleine et en émotion. Dès que je faisais une pause, les deux sœurs Grace et Tippi restaient accrochés à mon esprit, à moi. Leur histoire est dure, mais surtout importante. Parce qu’on les plaint, mais pourquoi ? Elles s’aiment, elles sont biens ensemble, elles ne sont pas un monstre ! Pas la peine de les plaindre ou de penser que ce serait mieux pour elles d’être séparés, parce que dans le fond, ce n’est pas le cas.

J’ai aimé ce côté du livre qui montre qu’un handicap n’a pas a apporté la pitié, et que le bonheur existe même pour des personnes qui paraissent différentes. Alors oui, les deux sœurs ont une vie de merde, elles doivent subir un père alcoolique et ont un peu peur du regard des autres (ou bien elles s’y sont habitués), en tout cas c’est pas facile. En plus Dragon, leur petite sœur, ne va pas très bien non plus. Elles ont pas beaucoup d’argent, et rien ne va. Malgré ça, elles s’accrochent, s’entraident, se font des amis, voir tombent amoureuse.

La lecture est difficile, car le texte est hachuré, c’est écrit de façon spécial, au début j’avais du mal, j’ai fini par lire à voix haute ce qui m’a permis de m’immerger dans le texte, dans cette hachure, qui participe à l’histoire. Lui donne vie.

Purée que c’était beau, que ça prenait au ventre, que ça serrait le cou, que c’était dur et doux à la fois, que c’était raconté avec pudeur. Que c’était touchant. J’ai adoré cette lecture qui m’a remuée, et je me sens encore avec cette envie de pleurer qui remonte du bas ventre.

Mon ressenti : 

Phrases post-itées :
 » ‘Non, t’as raison,
les gens sont pas tous cons,
dit Tippi.
Mais quand nous deux on est dans le coin,
                        Ils ont tendance à le devenir.’ « 

« La vérité : 
C’est ce qui arrive 
quand on est accrochées comme on l’est
par une masse de cellules trop coriace
pour se diviser en deux. »

« Et moi ?
C’est les yeux auxquels j’en veux. 
Les yeux,
                les yeux,
                               les yeux,
                                              de tout côtés,
et en eux la possibilité
de devenir le cauchemar de quelqu’un d’autre. »

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