Parfois, je me demande vraiment pourquoi Blindspot a été renouvelée pour une saison 2. Il n’y avait pas de grand intérêt à poursuivre les intrigues de la série alors que cette saison 2 s’avère assez pauvre. Les tatouages de notre héroïne sont devenus de grands accessoires qui n’ont pas vraiment de justification dans cette saison. Après tout, comment cela peut encore valoir quelque chose alors que dans un sens, les tatouages devraient être plus ou moins décryptés désormais. Comme avec « Senile Lines », l’épisode 2.18, qui sans être totalement raté ne parvient pas à faire évoluer la formule que la série emploie depuis le début. Et c’est un peu comme ça avec ces trois épisodes. Alors que l’on s’approche petit à petit de la fin de la saison, je me demande vraiment dans quelle direction Blindspot compte aller. Il y a des intrigues à résoudre encore, quelques twists qui parviennent à nous accrocher, mais si NBC renouvelle la série pour une troisième saison (ce dont je doute à l’heure actuelle) alors il va falloir mettre un coup de champignon et commencer à se poser les questions fatidiques dans la Writer’s Room. La série a un peu de mal à aller de l’avant ou en tout cas à proposer quelque chose de neuf. Ce n’est pas forcément mauvais encore une fois, mais il n’y a rien de surprenant. Et c’est comme ça à chaque nouvel épisode qui passe. J’avais envie d’être surpris, de laisser la série se reposer et ne pas trop m’en soucier.
En revenant vers elle, je vois que peu de choses à ont changé. Je pense même que l’on peut très bien ne pas voir un épisode de Blindspot et cela n’aura pas de conséquences sur notre visionnage. Les épisodes s’enchaînent et m’ennuient légèrement. L’action est présente, fort heureusement, afin de nous maintenir éveillés et de nous donner envie de poursuivre l’aventure. Je trouve dommage que Blindspot ne fonctionne pas aussi bien que le principe de départ le laissait sous entendre. Surtout que cette saison avait plutôt bien commencé, trouvant une nouvelle façon d’aborder les choses et les personnages. Cela s’est rapidement révélé être un écran de fumée. Jane n’est pas un personnage suffisamment solide, hormis dans les scènes d’action. Jane Alexander n’est pas nécessairement mauvaise dans l’aspect dramatique de Blindspot, mais elle ne fait rien pour faire grandir la série. C’est comme le reste des personnages d’ailleurs, ils sont tous un peu à côté de la plaque alors qu’il aurait été judicieux de commencer à comprendre pourquoi cela ne fonctionne pas très bien et comment faire en sorte d’aller de l’avant. Même quand la série décide de nous plonger dans un monde carcéral (pour faire concurrence à Prison Break ? La blague !) dans l’épisode 2.20, les choses n’ont pas vraiment évoluer.
Cependant, « In Words, Drown I » est peut-être plus kick-ass que les autres ce qui dans un sens n’est pas si bête que ça. A la fin de l’épisode 2.19, Zapata était arrêtée. Si c’était une bonne façon de commencer le dernier chapitre de la saison, l’épisode carcéral n’a pas vraiment su être totalement à la hauteur. Il y a de bons moments, notamment car l’action est omniprésente ce qui permet de ne pas trop se poser de questions sur le reste. Et c’est une bonne chose, surtout que Blindspot n’a jamais vraiment su aller de l’avant et profite ici de Zapata pour faire quelque chose. C’est déjà pas mal. En donnant à Zapata une grande place dans cet épisode, Blindspot parvient au moins à construire quelque chose d’un peu plus efficace. Ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus cohérent, mais c’est assez loin d’être mauvais ce qui est plutôt rassurant. Du coup, de ces trois épisodes je ne retiens pas grand chose. Tout ce que Blindspot tente de construire s’évapore assez rapidement pour laisser place à des intrigues de seconde zone, ou bien à des scènes d’action qui pour le coup fonctionnent assez bien. Mais l’action ne peut pas être le fer de lance d’une série comme Blindspot. Elle a besoin de fond aussi pour survivre et il reste encore à trouver.
Note : 4/10, 4/10 et 6.5/10. En bref, trois épisodes très différents mais décevants.