Avec retard, mon blog étant tombé dans le coma (merci à Bastien pour l’opération chirurgicale réussie!), voici mon choix du mois d’avril 2017:
Ce mois-ci, j’ai découvert à Paris, rue Richelieu un chouette lieu qui réunit un hôtel de luxe, une boutique en son rez-de-chaussée et une salle d’expo au sous-sol. Le tout sous l’intitulé de Drawing (drawing hôtel, drawing shop et drawing lab) Cet ensemble, consacré donc au dessin, existe seulement depuis quelques mois.
Je n’ai pas osé monter dans les 5 étages de l’hôtel 4 étoiles et je m’en mords les doigts aujourd’hui. Des artistes ont en effet eu carte blanche pour sols, plafonds, murs, chambres etc. Il paraît que, même si pas clients, on peut accéder à tout cela …. Je tenterai une visite gratuite une prochaine fois!
A l’accueil (sourires) on croise quelques carnets, crayons, feuilles, feutres… La boutique du tout pour dessiner. Belle qualité.
Enfin, le meilleur! Le sous-sol est un vaste espace blanc pour accueillir 4 expositions par an. Avec le but de promouvoir le dessin contemporain, de permettre les expérimentations dans ce domaine. L’artiste actuel qui s’approprie l’espace est le japonais Keita Mori. « Strings » est le titre de son installation. Jusqu’au 20 mai.
Au sol, quelques rares pièces de tissu (chemise ou couverture) se détricotent et filent. Les fils de leur existence s’étirent ensuite jusqu’aux murs et plafonds et y tracent des dessins… Ces fils de soie ou de coton occupent toutes les surfaces, réalisant comme des croquis d’architectes, des plans de bâtiments ou de cités imaginaires. Les traits sont fins et très discrets (collés ou agrafés). Pourtant, ces grands aplats donnent l’illusion de volume parfois. Et, d’ailleurs, les fils quittent la surface de temps en temps pour traverser l’espace, rejoindre le mur d’en face ou la pièce d’à côté. Il y a une circulation. Un réseau. Des connexions.
Keita Mori donne aussi à voir une vidéo en pièce noire réalisée par Alexander Murphy. Quatre mains tissent, tricotent, enlacent et nouent un fil. Des dessins se forment et se déforment dans l’air . Blanc sur fond noir. C’est aussi du dessin. En trois dimensions. C’est aussi la chorégraphie d’une ligne dans l’espace.
Ce travail du trait sans crayon ni papier réinvente un peu le dessin. A suivre les prochains essais en laboratoire!
Cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois
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