Je vous parle d'un film qui m'a plu par sa facture visuelle, sonore, narrative, esthétique, par ses intervenants, son impact sur ma personne, tout ça en même temps, bien souvent.
L'année que j'ai gagné un prix pour un Court-Métrage au Festival des Films du Monde de Montréal, je me méritais (en présentant un film), un laissez-passez pour toutes les représentations du festival. C'est dans une totale ignorance que je me glissais dans la salle représentant le film de l'allemand Tom Twyker que je ne connaissais ni d'Ève, ni d'Adam, et dont je ne savais rien du film, ni de ses interprètes.
J'achèterai le film en Blu-Ray des années plus tard, pour le réécouter, encore et encore...en boucle...
C'est justement cette plongée dans un autre monde qui m'avait plu dans le cinéma de Twyker.
Twyker allait me faire jubiler avec Run Lola Run.
Je me revois applaudir comme un otarie entre deux amis devant certaines scènes.
La seconde course offre de nouvelles sources de ressources financières, mais la fin n'est pas bonne cette fois, pour Manny.
La dernière course termine le film et je ne vous dis pas comment, à vous de le découvrir.
Twyker traite de la chance, des lois loufoques du hasard. des destins, des obscures effets des relations entre individus, de l'effet papillon avec les flash-forward offrant des destins étonnants à des personnages furtifs. Twyker nous raconte que le plus petit des accrochages avec autrui peut avoir de multiples impacts insoupçonnés.
Franka Potente y va d'une performance athlétique formidable. Moritz Bleitbreu y est poignant. Twyker, Johnny Klimek et Reinhold Heil nous signent une trame sonore qui nous habite longtemps après le film. Les deux derniers débutent alors, avec ce film une carrière internationale remarquable dans la trame sonore.
Pour les amateurs de techno, de rythmes allemands, de fort amusant kitch , d'Allemagne animée, de manière de tourner originales et nouvelles, de course, d'états de survie, de films de peu de dialogues, de répétitions, d'Hitchcock, de concept, d'Europe et d'action.