The Silver Case, une enquête mortelle sur Playstation 4
The Silver Case est un visual novel et comme les jeux du genre, l’action est mise en retrait pour mettre le scénario au premier plan. L’interface du jeu, nous fait penser que nous sommes devant un écran d’ordinateur, nous permettra de suivre l’histoire au travers de plusieurs médias, séquences animées, dessins ou encore vidéos en superposant plusieurs fenêtres, le tout expliqué par des textes en anglais ou japonais. Les bruitages de défilement de texte énerveront plus d’un joueur, car cela se fait caractère par caractère comme pour une vieille machine à écrire et étant donné que les visual novel contiennent énormément de textes, je vous laisse imaginer.
Dans une société contemporaine où la criminalité est à son paroxysme, le légendaire tueur Kamui Uehara fait parler de lui, car il incite d’autres personnes à devenir des meurtriers. Les cadavres s’accumulent et il devient alors urgent d’intervenir pour mettre fin à ce massacre de masse. Le groupe d’intervention « Republic » est alors appelé pour faire la lumière sur cette affaire et arrêter Kamui. Vous incarnez l’un de ces membres, le petit nouveau, un peu inexpérimenté, que les autres aideront de leur mieux (cela servira de tutoriel). Une seconde partie du scénario se focalisera sur un journaliste enquêtant sur les faits, cette seconde partie sera plus portée sur la narration que la première.
Le jeu est découpé en deux phases, vous aurez le scénario retranscrit grâce à des textes/images et des scènes d’investigation où vous pourrez bouger. Vous devrez explorer des zones d’investigation en vue subjective afin de faire avancer l’enquête. Chaque déplacement est représenté dans l’espace comme une case, il faudra donc déplacer votre personnage case par case dans 4 directions nord, sud, est et ouest. Le gameplay est simple, pour regarder en haut et en bas, vous aurez les gâchettes R1 et R2, la gâchette R1 vous servira à ouvrir le menu pour sélectionner une action spécifique, la touche triangle sert à identifier les choses environnantes avec lesquelles vous pouvez interagir, pour le reste, un menu en forme de roue qui vous permettra de sauvegarder, vous déplacer, interagir ou bien encore utiliser un objet. Cela peut être déconcertant au début, mais après la première investigation, cela devient un automatisme. Les phases d’investigation peuvent rebuter plus d’un joueur, car elles sont assez rigides, mais aussi, car elle demande un niveau d’anglais ou de japonais assez correct afin de comprendre le déroulement de l’enquête. Étant donné que le jeu possède pratiquement que du texte, une traduction française aurait été la bienvenue.
Le jeu est sorti en 1999 sur PlayStation, nous avons le droit aujourd’hui à une version dite remastérisée. Mais n’attendez pas que le jeu ait subi un lifting, car ça ne sera pas le cas, Grasshopper Manufacture a souhaité garder un aspect vieillot au jeu afin de nous plonger dans une ambiance stressante et très sombre. L’interface est simple, pas toujours régulière, mais c’est fait exprès, cela sert à l’immersion du joueur au sein du jeu. Le style graphique quant à lui est très réussi, les couleurs fades, sombres plongent le joueur dans la froideur des enquêtes criminelles. Les musiques font vraiment ressentir au joueur la tension du scénario, elles sont jolies et collent parfaitement au sujet choisi. En revanche, le bruitage de machine à écrire lorsque le texte défile devient vite insupportable surtout pour un visual novel qui contient énormément de textes.