American Gods // Saison 1. Episode 1. The Bone Orchard.
Starz continue de produire des séries audacieuses et American Gods en fait réellement partie. Avec « The Bone Orchard », la série parvient à nous présenter un univers fascinant spécialement adapté par un Bryan Fuller inspiré. Adapté du roman de Neil Gaiman, American Gods parvient à reprendre de façon assez intelligente le ton du roman et la richesse du récit. Si l’adaptation n’était pas simple, American Gods démontre très rapidement toute la folie qu’il y avait derrière ce récit et le fait de façon plutôt intelligente. American Gods s’inscrit parfaitement dans la lignée des séries de Starz, avec des univers légèrement fantastiques. Comme cela a déjà pu être le cas avec Da Vinci’s Demons par exemple par le passé. Je suis bien entendu persuadé que American Gods va avoir largement de quoi nous surprendre sur la longueur. Ce premier épisode prend le temps de nous présenter l’univers et les personnages à sa façon. On retrouve alors dans ce premier épisode tout un tas de choses qui ont fait le succès de Bryan Fuller au fil des années, notamment cette symbolique de la mort qu’il vénère autant, sans compter le goût gorifère qu’il a développé avec son adaptation d’Hannibal pendant trois saisons.
Un homme sortant de prison rencontre un vieil escroc qui l'embauche comme garde du corps, et l'entraîne dans un long périple à travers les Etats-Unis. L'ex-détenu découvrira alors que son "patron" est un ancien dieu nordique en plein combat contre les divinités modernes : Internet, les voitures, la télévision, et tous les nouveaux médias.
Dans cette série nous retrouvons alors Rick Whittle qui incarne Shadow Moon. C’est lui que l’on va suivre du début à la fin de ce premier épisode et qui sera ainsi le héros de American Gods. Si la fin est forcément ce qu’il y a de plus mystérieux et fascinant dans l’univers qui nous est présenté, le reste n’en est pas moins intéressant. Bien au contraire. La vie de Shadow Moon bascule réellement et c’est ce sur quoi la série compte bien se concentrer. La série cherche assez souvent à contempler ce qu’elle raconte, ce qui permet de prendre le temps de s’immerger dans le récit. C’est très étrange par moment, un peu perché à d’autres, mais c’est continue. Bryan Fuller a réussi à introduire tout un tas de belles choses, tant dans le visuel que dans les dialogues afin de ne jamais nous donner envie de décrocher. American Gods ne nous donne pas encore toutes les clés afin de venir à bout de tous les mystères (l’inverse serait trop facile) et la construction de ce premier épisode laisse entrevoir pas mal de belles choses pour la suite. D’autres personnages comme Mr. Wednesday (incarné par Ian McShane) savent très rapidement s’imposer, de par le charisme du personnage et de l’acteur qui l’incarne. Finalement, j’ai hâte de voir ce que la suite de la saison nous réserve.
Note : 9/10. En bref, solide comme un roc.