Avec tous ces gens qui veulent « faire barrage » par les temps qui courent, nous n’allons pas manquer d’hydro-électricité. Grâce à cette élection, on peut déjà remiser nucléaire, thermique et éolien : l’eau, mon cher, l’eau vous dis-je, c’est là que nous trouverons toute notre énergie.
Pour ne pas être en reste, j’ai décidé de construire mon barrage personnel. Et ce sera pour conjurer mes lecteurs de ne pas voter pour Macron. Votez Le Pen, blanc ou abstenez-vous, mais de grâce : pas cette imposture nommée Macron.
Il sera temps un jour de revenir sur les conditions éminemment suspectes de son émergence médiatique. Ces dizaines de couverture de magazines alors qu’il n’était qu’un ministre démissionnaire comme la Cinquième République en a connu tant, cette invitation à figurer dans le débat à cinq alors qu’il n’était ni élu ni dirigeant d’un grand parti, ce silence gêné à chacune de ses bourdes, aussitôt remisées sous le tapis journalistique. A l’évidence, le bonhomme est soutenu par des intérêts puissants.
Mais nous sommes aujourd’hui au pied du mur. Dimanche, il faudra choisir. Macron incarne à la perfection les trois maux de la France. D’une part, la domination sourde des grands corps sur l’appareil d’Etat, véritable verrou à sa réforme quand ils défendent leurs privilèges. D’autre part, la soumission à la technostructure européenne et aux milieux financiers internationaux, qui refinancent notre dette à la seule condition que nous acceptions une monnaie qui asphyxie nos PME et génère un chômage de masse. Enfin la capitulation face à la montée de l’islam intégriste et de son communautarisme intolérant.
En vérité, c’est ce dernier point qui est le plus inquiétant. Car il suffit de se promener dans de nombreuses banlieues et centres villes de France pour se rendre compte qu’une guerre des berceaux a commencé. Les femmes voilées sont de plus en plus nombreuses, presque majoritaires dans certaines rues et, souvent, elles ne parlent pas français à leurs enfants. Ce n’est plus une bombe à retardement, c’est une menace terrible pour la République.
Pour une raison qui tient au mot peur, depuis deux ans, une majorité de Français ne veut pas voir le problème. Conditionnée par les médias, elle serine sur l’air du « pas d’amalgame » et du « vous n’aurez pas notre haine » qu’il ne faut pas s’en prendre à une religion qui n’aurait rien à voir avec ses débordements criminels. Ceux qui disent ou pensent cela n’ont ni lu le Coran ni observé ce qui se passe dans le monde entier.
Macron est sans aucun état d’âme le héraut de cette démission. En fait de laïcité, le programme qu’il distribue mentionne surtout : « qu’il ne faut pas interdire le voile à l’université » ! Autant dire qu’avec lui la bataille est perdue avant d’avoir été livrée.
Tout le projet socio-économique de Macron est de porter plus loin la vision de Terra Nova et les tripatouillages de Hollande : on essorera davantage encore les classes moyennes, surtout du privé, on maintiendra autant que faire se peut la bureaucratie auto-proclamée « modèle social français » - dont vivent les bobos et qui absorbe près de 60 % de la création de richesses - et on donnera, sous prétexte de lutte contre les discriminations, suffisamment de crédits aux banlieues en espérant que les Salafistes veuillent bien se tenir à carreau. L’espoir fait vivre mais il est parfois mortel …
Je fais même le pari que, si Macron était élu et si la situation communautaire dégénérait, il se saisirait du premier acte antimusulman venu et des pouvoirs de l’état d’urgence pour s’en prendre à l’opposition. Comme toujours dans l’Histoire, le danger dictatorial change de visage d’une génération à l’autre.
Nous sommes en réalité face à un phénomène très inquiétant de prise de pouvoir personnel qui ne dit rien de ses intentions politiques réelles si ce n’est qu’il continuera à se plier à l’Europe des oligarques.
Macron entend gagner en faisant croire aux Français qu’ils pourront se dispenser d’efforts réels, au contraire de ce que préconisait Fillon. Il leur murmure qu’ils pourront également éviter d’affronter les ennemis de la République, à rebours de ce que suggère Le Pen. Sa réforme molle et ses accommodements raisonnables ne sont que tromperies.
Pour toutes ces raisons érigeons, nous-aussi, un barrage ; il permettra au moins d’éviter une vague Macron aux législatives et de l’empêcher de trop nuire dans les années qui viennent.
2 – Qu’est-ce que la macronite ?
Mais que veulent donc les Français ? Au train où vont les choses, il est probable que l’Assemblée nationale soit livrée aux alliances de circonstances, majorités de compromis et coalitions instables.
Macron s’est instillé dans le système politique comme une peste, un bacille qui a entamé la destruction des vieux appareils politiques. Ils se rendent soudain compte du péril mortel qui les menace et, alors que les Républicains se déchiraient à qui mieux-mieux, voilà qu’ils se sont mis d’accord pour se ranger derrière François Baroin le temps d’une campagne électorale.
Certains au PS sont tentés de marcher vers la soupière Macron mais ce clair brouet ne pourra être distribué qu’à peu d’entre eux et il est donc logique de penser que le parti maintiendra pas mal de candidats dans ses anciens bastions.
La multiplication des triangulaires et quadrangulaires rendra le résultat de ces joutes incertain.
Mais n’est-ce pas ce que les Français désirent ? Un pouvoir faible qui ne pourra les contraindre à se réformer et à rembourser les dettes énormes du pays.
La macronite s’attaque certes aux vieux partis. Mais elle est également une maladie auto-immune qui peut détruire à assez brève échéance celui qui l’aura inoculée à notre pays.