Sur le plan économique, la sortie de l’Europe et le retour au Franc, objets de bien des cafouillages sémantiques cette semaine, seraient une catastrophe pour l’ensemble des Français. Dévaluation de fait, taux d’intérêts de la dette insurmontables, considérable augmentation des prix des produits importés, perte de confiance de la part des investisseurs français et étrangers…La France serait mise à l’index. On voit déjà les conséquences du futur Brexit sur le vivre ensemble…et la baisse de la croissance en Grande-Bretagne !
Sur le plan sociétal, l’arrivée au pouvoir d’une Le Pen et de son clan de gudards et d’identitaires causerait d’énormes dommages dans la cohésion déjà abîmée des Français entre eux. Les socialistes, les communistes, les insoumis, les musulmans, les journalistes, les syndicalistes…tous ceux qui n’ont pas le doigt sur la couture du pantalon, devraient raser les murs. Il faut imaginer ce que serait la vie sous l’extrême droite. Il suffit d’écouter les opposants aux maires des quelques villes frontistes pour savoir quel climat de tension, quelle pression permanente, s’exercent actuellement à Béziers, Hénin-Beaumont, Fréjus, Beaucaire…sur les opposants ou ceux et celles qui pensent autrement.
Quand j’entends un insoumis placer sur le même plan « le fascisme » de Le Pen et « l’esclavagisme social » de Macron, je m’interroge. Sait-il ce qu’il dit ? Connaît-il le sens des mots ? A-t-il une claire conscience de ce que c’est que de vivre comme en Turquie ou comme en Russie où les élections sont truquées, les oppositions muselées, les libertés fondamentales bafouées, l’économie rackettée ? Bien sûr que Macron n’est pas le candidat idéal ! En existe-t-il, d'ailleurs ? Bien sûr qu’il possède une forme d’arrogance propre à sa formation ? Bien sûr qu’il est jeune et manque d’expérience ? Bien sûr qu’il faudra combattre certaines de ses propositions ? Pour autant, nous serons dans le champ républicain et dans le respect de la démocratie donc le respect de l’opposition. En fait, nous n’avons pas vraiment le choix. C’est la loi d’airain de la constitution de la 5e République. Au second tour de la présidentielle, on élimine. J’élimine Le Pen et je choisis Macron.