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Dominique Duvauchelle : biographie 1e partie

Par Obiwanagain

Après il y a un mois, avoir proposé le lien de la vidéo retraçant le parcours de ce journaliste talentueux, voici sa biographie écrite.

Dominique Duvauchelle est né le 22 décembre 1952 à Champigny sur Marne. Issu d'un milieu modeste, son père travaillait à la sécurité social et sa mère s'occupait du foyer.
Dominique passe son enfance dans la ville de Champigny sur Marne. Tout au long de sa vie il montrera son attachement à ce département du Val de Marne, il s'investira dans des projets sportifs de communes mais aussi dans sa vie professionnelle au début de sa carrière.

Ses parents arrivaient d'Abbeville avant la naissance de leur fils. Sa mère était originaire de l'Allier.

Dans sa jeunesse, lorsqu'il partait en vacances avec ses parents dans Le Nivernais, il adorait, en passant de ville en ville, trouver et regarder les stades municipaux. Le sport a été très rapidement une passion, quelque chose d'ancré en lui.

L'allier a été une une région très importante aussi pour Dominique Duvauchelle, en effet tous les ans, autour du lundi de Pâques, il participe à une célébration à Saint Léon, village natale de sa mère (et aussi de Gilbert Montagné).

Dans son livre : "Le football, le sport et la violence" paru en 1979, Dominique Duvauchelle parle énormément de ce rendez-vous où un tournoi de football avait lieu. Il en était spectateur étant enfant, il en sera acteur en grandissant.

A partir de l'âge de 10 ans, il prit l'habitude de venir dans ce tournoi de sixte du week-end de Pâques, soit pour les regarder transpirer, soit pour les aider dans l'organisation de l'évènement.
Il descendait avec ses copains chez le cordonnier du village pour "aller chercher les vieux filets de ficelle noire et le ballon râpé" pour le terrain et les matchs de football. Ensemble, ils participaient à une opposition contre les adultes du village qui composaient l'équipe. Dominique se retrouvait toujours dans les cages à cause de sa lenteur. Jouant avec ses lunettes, il avait peur d'aller au contact de peur de les briser.
Il se fixait l'objectif dans quelques années, devenus adultes, de remporter ce tournoi qui regroupait les meilleures équipes de la région (Vichy, Dompierre, St Germain des fossés, etc...).

A 15 ans il peut enfin s'inscrire à ce tournoi, là encore, il occupe le poste de gardien, mais sa prestation ne sera pas vraiment à la hauteur. Il en a tellement souffert, pris de honte, il reste caché derrière les sapins du stade.
Il découvre alors ce que peut représenter ou ressentir un joueur lors d'une défaite: "...à l'instant de la défaite, mourait une petite part de soi qui immédiatement exigeait de renaître plus présente, plus vigoureuse qu'avant."
"Pour la première fois, j'ai compris qu'un match de football pourrait rendre très malheureux".
Le soir après les matchs du tournoi, les équipes se restauraient dans le seul bistrot du village qui appartenait à la tante de Dominique Duvauchelle.

C'est au collège Pierre et Marie Derrien à Champigny, lors de la rentrée des classes qu'il rencontre Patrick Montel qui deviendra son meilleur ami.
Comme il le raconte dans son livre "Concentré d'émotions", c'est en voyant le journal "L'équipe" dépasser du sac de Dominique Duvauchelle que Patrick Montel se décide à prendre place à côté de lui en arrivant dans la classe. En effet, il avait effectué sa rentrée le matin dans un collège de Nogent où il avait été inscrit par erreur. C'était en septembre 1967.

Et c'est tout naturellement que Patrick et Dominique passent leurs temps libres ensemble dans la rue Jean Allemane ou habitait la famille Duvauchelle, dans une petite maison.

Dominique était un élève brillant, il choisit la filière littéraire dans laquelle il excelle. Alors que la Fac de Créteil vient d'ouvrir ses portes, il y fait ses études, et y prépare sa licence de lettres. C'est là qu'il découvre cette ville, qui, quelques années plus tard sera importante dans ses derniers projets professionnels.
Il sait déjà qu'il veut réunir ses deux passions : la littérature (il adore notamment Albert Camus) et le sport, en devenant notamment journaliste sportif.

Dominique va donc, avec culot, frapper à la porte du "Courrier du Val de Marne", le journal du département, il est embauché comme pigiste pour faire des comptes rendus d'événements sportifs avec son ami Patrick Montel. La page des sports est dirigé à l'époque par Pierre Fulla, journaliste sportif sur A2 et aujourd'hui France télévision, connu aussi pour cette fameuse phrase immortalisé par les Guignols de l'info : "Oui ici Nagano" en 1998.

Hachette était propriétaire du "Courrier du Val de Marne", ce journal avait donc beaucoup de moyens et donnait une grande liberté à ses journalistes. Dominique Duvauchelle "s'en sert comme tremplin" selon Patrick Montel pour faire passer des idées d'humanisme sportif.
Il va réussir à imposer des sujets sur le sport dans toute sa globalité.

En 1973, ses premiers articles ont pour but de le promouvoir et de l'ouvrir à tous, que ce soit dans les facs (notamment celle de Créteil), ou bien en vacances pour les jeunes val de marnais.
La même année, il participe, comme "un pèlerinage", au tournoi de football de sixte de Saint Léon avec des amis. Il décrit très bien dans son livre "le football, le plaisir, la violence" toutes les sensations qu'il a pu ressentir lors de ces matchs en finissant par ceci : "A vingt ans je commençais à comprendre, à craindre confusément l'urgence et la vérité des victoires. Je ne pouvais m'en priver. C'était mal parti!". Il résume là toute la difficulté d'apprécier le sport pour ce qu'il est, (le plaisir de jouer ensemble, de se surpasser, de s'entraider....) lorsque la victoire devient une priorité, l'homme se laisse griser.


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