Le Conseil
national de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (Cneser) était réuni vendredi pour examiner le projet de loi sur
l'autonomie des universités défendu par Valérie Pécresse, la nouvelle ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (en photo).
Les discussions qui avaient commencé depuis sept
heures se sont brutalement achevées peu avant 22h lorsque
les syndicats étudiants Unef et Fage, ainsi que la CGT,
ont quitté vendredi la séance du Conseil pour dénoncer ce "semblant"
de dialogue.
La composition du conseil d'administration, la sélection au master, et l'autonomie optionnelle des universités sont les trois points essentiels qui font débat. La ministre estime elle que "le texte qui a été élaboré porte une cohérence, une stratégie d'ensemble" et que tous les voeux exprimés ne peuvent donc pas être repris au risque sinon de modifier cette "cohérence".
A la sortie certains responsables jeunes n'ont pas
hésité à parler de "crise grave" qui s'annonce pour
l'université française. Le président de l'Unef en appelle même au président de
la République "pour trouver une issue". Cet appel fait pensé à celui
lancé en 2006 à Jacques Chirac pour résoudre la crise du CPE.
Le projet de loi doit être présenté mercredi prochain en Conseil des
ministres.
(Photo:
Maxppp)