Titre original : Carmilla
1ère édition : 1871
Ma note :
Résumé :
Dans un château de la lointaine Styrie, au début du XIXe siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive.
Lorsque surgit d’un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l’héroïne. Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu’une inquiétante torpeur s’empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla… Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout jamais ” par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain “. Métaphore implacable de l’amour interdit, Carmilla envoûte jusqu’à la dernière ligne… jusqu’à la dernière goutte de sang !
Mon avis :
Ce trop court récit vampirique se lit d’une traite, et nous plonge dans une ambiance des plus envoûtante. La narratrice nous raconte son expérience et sa rencontre avec l’étrange Carmilla, leur amitié ambiguë et sa tragique conclusion. Fascinée par la jeune fille, la narratrice ne prend pas pleinement conscience de son emprise. Les lieux, un château isolé entouré de forêts, un pays lointain, la demoiselle prise au piège, ne sont pas sans rappeler les thèmes favoris du roman gothique. Pourtant cette histoire penche plutôt pour un fantastique sombre et sensuel. Apparitions, morts soudaines, revenants et autres visions d’horreur égaient un récit ancrés dans les vieilles croyances vampiriques. On devine les bases du futur Dracula de Stocker. Une lecture hélas trop brève, mais un grand plaisir que j’espère renouveler avec d’autres œuvres de Le Fanu.