Le chômage en France qui a cru de près de 600 000 personnes depuis 5 ans, se situe à près de 10%, et à 24 % chez les jeunes de moins de 25 ans. Cela exclut des millions de Français, et provoque des ravages dans le tissu social français et une désespérance fondée à l’égard d’un système devenu obsolète, en particulier dans les régions industrielles n’ayant pas pu se reconvertir , dans les banlieues périphériques ou l’absence d’intégration et l’échec de l’école laissent une jeunesse sans espoir, et dans des pans entiers de nos campagnes frappées durement par la désertification économique et sociale du monde rural, ce qui signifie que au total , il s’agit un phénomène qui touche une très grande partie de la population française . Cela illustre aussi l’échec des partis politiques traditionnels de gauche comme de droite depuis 1974, et l’aspiration quasi "schumpeterienne" des Français à un processus de « destruction créatrice » de la classe politique française et l’émergence d’une approche nouvelle incarnée par Emmanuel Macron.
Toutes les études montrent que les entrepreneurs comme les PME sont un moteur essentiel de la croissance économique et de la création d’emplois. En France, 88% des emplois créés depuis 20 ans l’ont été par les entrepreneurs et les PME, et 57% l’ont été par les 5% d’entre-elles grandissant le plus vite. L’éducation
L’économie française poursuit son décrochage compétitif engagé depuis 20 ans dans une économie mondiale en croissance, qui innove constamment (étude Accenture G20 Yea 2015 entrepreneur « born digital & global »), alors que la France baisse progressivement dans le classement Pisa en matière d’éducation, où nous nous situons maintenant au 25ème rang mondial malgré les sommes gigantesques engagées pour l’éducation nationale. Le constat est clair et sans appel : alors que au travers de la 3 ème révolution industrielle, le monde bascule dans l’économie de la connaissance, les dysfonctionnements profonds de l’éducation nationale sont devenus un handicap majeur pour les Français comme la France :
150 a 200 000 jeunes sortent chaque année, du système éducatif français sans savoir lire, écrire ou compter, ce qui constitue un résultat et une exclusion sur le plan économique et social inacceptables et en même temps une bombe à retardement dont l’élection présidentielle est un message annonciateur que nous ne pouvons pas ne pas entendre.
L’innovation
L’émergence rapide de la 3ème révolution industrielle engendre une mutation technologique majeure, comme une redistribution en profondeur des cartes de l’économie mondiale et font de l’innovation, de l’investissement et des entrepreneurs, les clés de l’avenir.
C’est en amplifiant la capacité à innover que les entrepreneurs pourront cultiver la compétitivité de nos entreprises et leur permettre de se positionner autour des technologies de l’information, de l’intelligence artificielle et de l’e-santé, comme de la révolution énergétique en cours qui sont le cœur même de cette 3ème révolution industrielle.
L’investissement
Dans ce contexte, faire grandir les entreprises représente plus que jamais la meilleure solution pour créer de l’emploi, de la croissance et de la compétitivité dans notre pays. En France, les entrepreneurs comme les pme françaises manquent cruellement des fonds propres nécessaires pour investir, et exploiter tout leur potentiel, tout en continuant à créer des emplois. En cause, une épargne française, certes abondante, mais beaucoup trop figée et trop peu investie dans les entreprises (8 % de l’économie française est financée par de l’investissement et 92% par de la dette, alors que aux États Unis 79% de l’économie est financée par de l’investissement, et seulement à 21% par de la dette (Etude EY G20YEA 2012 « Funding the Future »).
D’après l’AFIC & EY, seulement 1% de l’épargne gérée par les investisseurs institutionnels français est investie dans les entreprises non cotées. Ce ratio est 3 fois plus élevé pour les institutionnels européens et 6 fois plus élevé pour les caisses de retraite nord-américaines. La peur du risque engendre une surpondération massive des produits d’épargne réglementés et des fonds en euros dans le patrimoine des ménages français, des produits dont le rendement est pourtant médiocre ( selon la FFA, 1.8% en moyenne en 2016 pour le contrat en Euros) , et sapent la capacité d’investissement de la France dans sa propre économie réelle, ne lui permettant ni de créer des emplois, ni d’innover , ni de croitre autant qu’elle le devrait, ni même de conserver la maitrise de ces centres de décisions en France. Ce cercle vicieux est mortifère pour l’économie française.
Les Français comme les investisseurs institutionnels français ont un rôle clé à jouer pour orienter massivement l’épargne longue vers les PME et ETI. Les investisseurs peuvent d’ores et déjà s’appuyer sur le nouveau cadre réglementaire défini par la Loi pour la Croissance, l’Activité et l’Egalité des chances économiques dite « Loi Macron », l’une des 1ères lois pensées pour faire évoluer l’allocation de l’épargne française et permettre à leurs clients d’investir à long terme dans les PME et ETI.
Ces trois axes que constituent l’éducation, l’innovation et l’investissement, sont au cœur du programme économique d’Emmanuel Macron.
Autres articles
-
Macron sera-t-il en mesure de gouverner ?
-
Résilié ou malussé ? Comment réussir à faire des économies sur son assurance auto
-
L’intelligence artificielle révolutionne le secteur de la santé
-
Les annonceurs les plus en vue dans The Voice
-
Les Français et le sommeil
L’euro représente désormais près de 26 % des échanges mondiaux ce qui illustre en à peine 20 ans, l’ampleur de sa réussite, plus de 80% des français y sont attachés car il apporte une stabilité et une puissance que la France n’aurait pas seule. La sortie de la France de l’Euro se traduirait par un renchérissement majeur de nos importations, le prix du litre d’essence croîtrait de près de 25% et le service des intérêts de la dette de l’état qui atteint près de 2000 milliards €, serait renchérie dans un facteur de 3 ou 4, alors que le remboursement de cette dette absorbe déjà près de l’équivalent de l’impôt sur le revenu. Ce qui est déjà très lourd, deviendrait alors insupportable.
La fin de l’Europe
L’Europe des Nations voulue par le Chancelier Adenauer et le Général de GAULLE a permis non seulement de reconstruire la prospérité économique au lendemain d’une 2nde guerre mondiale, mais aussi d’apporter la paix. Les différentes générations de Français qui se sont engagés ont été marqués et touchés par la 1 ère et la 2nde guerre mondiale ne peuvent pas s’être battus pour rien. Envisager que l’on prenne en otage l’Europe et que le libre échange au sein de l’Union européenne dont l’histoire a montré qu’il était indissociable de la paix et de la prospérité, est une idée aussi étrangère qu’insupportable aux entrepreneurs comme aux Français, même s’il reste encore d’immenses progrès à accomplir pour faire de l’Europe, un espace démocratique et au sein service des citoyens.
Le protectionnisme et le repli sur soi
Ce qui différencie l’homme des autres espèces vivantes est sa capacité à s’adapter. L’échange est pour l’homme le moteur de sa capacité d’adaptation. Vouloir engager une politique de protectionnisme pour la France, c’est non seulement tout faire pour que la France se mette en retrait du concert des nations, mais c’est aussi faire en sorte que nos entreprises exportent moins, que les importations se renchérissent massivement... Plus important, c’est figer l’idée que l’étranger c’est la peur et le risque, alors qu’il est une chance, en particulier lorsqu’il a pu s’intégrer. La France aurait-elle été championne du monde en 1998 sans Zinedine Zidane, la France aurait-elle gagné le prix EY de l’entrepreneur de l’année au niveau mondial sans Mohamed Altrad en 2016, ...
Ces trois mesures sont au cœur du programme de Marine Le Pen et c’est pour cela que les entrepreneurs ne peuvent pas voter pour elle. En 2016, les suffrages démocratiques en Angleterre comme aux Etats Unis ont montré avec le Brexit, comme avec l’élection surprise de Donald Trump, quel était l’impact du désarroi des classes moyennes, lorsqu’elles avaient le sentiment que la mondialisation de l’économie non seulement ne leur profitait plus, mais les menaçait.
Le développement des PME et de l’emploi est indissociable : si les seules ETM françaises (6,5 millions de salariés) se situaient en nombre et en taille au niveau des ETM allemandes (9.4 millions de salariés) ce serait près de 3 millions d’emplois en plus en France, et la situation serait radicalement différente dans notre beau et vieux pays. Il est temps de se réveiller, sinon demain, il sera trop tard !
Cette tribune est signée par les Citizen Entrepreneurs et les entrepreneurs membres du G20 YEA (G20 des Entrepreneurs) pour la France.