Je te vois- Clare Mackintosh
Publié le 01 mai 2017 par Enigma
Je te vois- Clare Mackintosh
Le jour où Zoe Walker découvre son portrait dans les petites annonces d'un journal londonien, elle décide de mener sa propre enquête. L'image floue n'est accompagnée d'aucune explication, juste d'une adresse Internet et d'un numéro de téléphone. Pour les proches de Zoe, c'est la photo d'une femme qui lui ressemble vaguement, rien de plus. Mais le lendemain et le surlendemain, d'autres visages féminins figurent dans l'encart publicitaire. S'agit-il d'une erreur ? D'une coïncidence ? Ou quelqu'un surveille-t-il leurs moindres faits et gestes ?
Chaque jour, Zoe Walker fait le même trajet pour se rendre à son travail dans une agence immobilière de Londres. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que quelqu'un d'autre connaît également la moindre de ses habitudes... Durant ses trajets, elle a pour manie de lire la gazette de Londres, afin de se tenir au courant des actualités. Un soir, elle découvre une photo d'elle posté à son insu dans le journal afin de promouvoir le site internet " trouvel-amesoeur.com ". Inquiète, elle en parle le soir même à sa famille qui, malheureusement ne la prend pas au sérieux. Mais, lorsque quelques jours plus tard, Zoé reconnait dans la gazette la victime d'un meurtre, sa photo ayant également été diffusée sur " trouvel-amesoeur.com ", Zoé décide de contacter la police. L'agent Kelly Swift est mise sur l'affaire.
Je te vois, roman construit à trois voix (Zoé, Kelly et le bourreau) nous offre une histoire réaliste, des personnages crédibles et une tension omniprésente tout au long du récit.
Ce thriller psychologique propose une approche originale. Tout d'abord, en donnant le rôle principal à la victime - Zoé Walker- et non à la police, incarnée par l'agent Kelly Swift. D'autre part, en détaillant diamétralement la vie de notre victime, ce qui est plutôt rare dans un roman policier. Cet approfondissement permet aux lecteurs de s'identifier plus facilement à cette famille anglaise " lambda " et de ressentir de l'empathie pour Zoé. La vie et le passé complexe de l'agent Swift ne sont pas non plus laissés-pour-compte, ce qui peut laisser présager une suite d'aventure avec ce personnage, ce qui est une très bonne chose !
J'ai également particulièrement aimé que les deux personnages principaux soient des femmes, je trouve que l'on a plus facilement accès aux pensées intimes des personnages féminins, procurant ainsi plus de profondeur au roman.
De plus, la construction à trois voix donne un rythme haletant au roman, et notamment grâce aux parties consacrées au bourreau. Ces parties permettent de faire planer tout au long du récit une ambiance angoissante.
Enfin, ce n'est pas seulement un thriller haletant, c'est également un roman qui nous amène à réfléchir, entre autres sur les méfaits des réseaux sociaux (appropriation d'identité, le public et la vie privée, etc.) et sur nos fâcheuses habitudes qui nous rendent malheureusement vulnérables.
Merci à Babelio et aux éditions Marabout pour cette bonne lecture !
Publié dans Tagué littérature policière littérature policière, Clare Mackintosh, Edition Marabout, Londres, métro