Pendant 2 ans, le réalisateur belge Jérôme Le Maire a suivi les membres de l'unité chirurgicale de Saint-Louis, un des plus grands hôpitaux de Paris.
Le premier constat que fait le réalisateur est qu'un hôpital est devenu, aujourd'hui, une entreprise qui doit répondre à des impératifs de rentabilité. Ce bloc opératoire ultraperformant fonctionne à flux tendu : 14 salles en ligne ayant pour objectif de pratiquer chacune huit à dix interventions par jour. Du coup, le personnel médical et paramédical courbe l'échine. Stress chronique, burn-out, et risques psychosociaux gangrènent l'hôpital. Alors que les chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides soignants parlent de qualité de travail, la direction parle, elle, d'organisation.
Le film montre combien les entreprises ne comprennent pas l'urgence d'un véritable dialogue entre le bas et le haut de l'échelle. Une modification profonde du fonctionnement doit toujours prendre en compte la réalité du travail de ses employés ! Or, la direction engage un auditeur pour trouver une solution. Quelques milliers d'euros plus tard, l'audit parle de méthodes pour améliorer les performances mais toujours pas de la vie des travailleurs, de la qualité de leur travail, de la satisfaction des patients, de la formation, ...
La solution viendra du personnel avec une simple boîte à idées.
Burning out est un film intéressant, un peu trop long à mon goût (durée : 1h25) car le réalisateur n'a d'autres plans que de montrer les mêmes intervenants tentant inlassablement de trouver une solution à leur mal-être. On tourne en rond et je pense que resserrer le film à 52 minutes - par exemple - n'aurait rien enlevé au propos et aurait probablement dynamisé le scénario.
Le film est montré (uniquement) au Cinéma Galeries à Bruxelles dès le 3 mai 2017.