Pour prendre le relais du Kondô-wase de Mariko, voici cette année encore celui de Osaka. Encore une fois, précision nécessaire, il s'agit de Osaka 小坂, dans l'arrondissement de Suruga de Shizuoka, et non pas de Ôsaka 大阪 la grande ville de l'ouest Japonais. Les caractères, comme la prononciation sont différents.
Bref, il s'agit encore d'un beau sencha, récolté manuellement le 23 avril dernier. Kondô-wase, comme Sôfû est un cultivar de type "inzatsu", croisement de Yabukita (mère) et de Inzatsu 131 (père). A la différence de Sôfû, qui fut développé en centre de recherche, Kondô-wase fut développé par un producteur, ce qui explique en parti qu'il ne soit pas aussi "répandu" que Sôfû.
Parfum très sucré, un peu floral certes, mais qui évoquent surtout le bonbon au fruit !
L'infusion donne des arômes floraux plus évidents et typique de cette famille de cultivar. A la fois doux et stimulants, ces parfums évoquent un peu la lavande, alors qu'en bouche, le tous s'accompagne d'un umami équilibré. On ressent une très légère astringence qui vient donner du corps et de l'impact à ce thé.
C'est en fait sur la 2nde infusion que l'impression "fleur et confiserie" se fait plus forte, particulièrement présente dans l'after-taste.
Néanmoins, sur l'ensemble des infusions, c'est bien un arôme avant tout sucré qui prévaut, mais sur chacune des infusions, l'impression est un peu différente, d'abord on a cette touche florale stimulante, puis ce floral plus sucré et fruité, ensuite le floral disparaît au profit du fruité. En bouche, jamais beaucoup d'astringence. L'umami est toujours présent, avec une certaine retenue, et on peut dire que l'on a une liqueur équilibrée et bien charpentée, sans être spécialement très puissante non plus.
Là encore, les caractéristique des cultivars "inzatsu" sont bien reconnaissables, donnant à ce sencha du caractère, sans pour autant qu'on puisse parler d'un thé très typé. Ainsi, ce Kondô-wase pourra plaire au plus grand nombre.
Difficile de ne pas s'en délecté en shincha, mais il est très probable qu'il gagnera après quelques mois de maturation...
Il reste difficile de se prononcé sur le cultivar Kondô-wase dans la mesure ou je ne connais que celui-ci et celui de Mariko de M. Matsukawa, et que c'est deux sont peut-être bien toujours les deux seuls, mais je pense qu'il est tout aussi intéressant que Sôfû, et gagnerait à être exploité par plus de producteur. Même si bien sûr son caractère super hâtif est une qualité (recherchée) mais aussi un défaut le rendant particulièrement sensible aux aléas de la météo.