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Fin 2016, Twitter comptait 317 millions d'utilisateurs par mois. Parmi eux, combien d'humains, combien de robots? Le scénario semble relever de la science-fiction, et pourtant il n'en est rien: les robots influenceurs sont une réalité. On parle de "botnet" (contraction de "robot" et "network" en anglais) lorsque des programmes connectés à Internet communiquent entre eux.
Il y a les bons bots, et les mauvais bots: ces derniers accomplissent des actions plus contestables en incitant à la radicalisation ou en propageant de fausses informations, autrement dit en polarisant artificiellement les opinions des tweets humains dans le but d'infléchir le cours de l'opinion publique. Certains sont légitimes et pratiques: outils de veille, ils republient automatiquement certains contenus. Il est même possible de faire des courses, de commander un taxi ou une pizza, de réserver un voyage simplement en échangeant avec les robots qui revêtent un intérêt financier pour les grands groupes de communication.
Difficile aujourd'hui de ne pas voir dans les bots une menace politique, du fait de leurs capacités d'influence de l'opinion publique. Sur ce plan, les réseaux sociaux et les moteurs de recherche sont des vecteurs de contenus et de liens, dont la responsabilité reste à préciser. Raison de plus d'être prudent dans la collecte d'information et de vérifier systématiquement ses sources.
Les journalistes ont de nouvelles raisons de s'inquiéter pour l'avenir de leur profession. Yahoo a dévoilé en 2014 un botnet qui utilise un algorithme pour agglomérer automatiquement des contenus provenant de certains sites Internet et les proposer à ses lecteurs. Selon plusieurs analystes, le groupe illustre sa volonté de s'affranchir des équipes humaines.
Dans certains pays, comme aux États-Unis, des robots sont déjà en cuisine. Toutefois ils effectuent des tâches assez simples (pour l'instant), comme faire des sandwiches, mais pas encore pour concocter des mets gastronomiques tel un chef étoilé. D'autres robots aident les médecins dans leurs opérations ou sont transformés en mécaniciens. Ainsi, le robot peut faire le geste, mais c'est le chirurgien qui prend les décisions. L'usage du robot en médecine reste (heureusement?) supervisé par l'être humain.
Faut-il craindre de se faire intégralement remplacer par des robots à l'avenir? Le robot reste toujours dépendant de l'humain sur des points précis, notamment en médecine et en cuisine, mais il y a plein de domaines où l'on expliquait, il y a cinq ans, que les robots n'arriveraient pas à le faire. Or aujourd'hui, ils le font... et de plus en plus!