Magazine Culture
Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur(e) auto-édité(e), ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Cette semaine, c'est au tour de Mélanie De Coster
Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.)Se présenter, c’est toujours une étape intimidante pour moi. Difficile de choisir quels sont les éléments à transmettre absolument, non ? Faut-il parler du premier livre que j’ai relu deux fois de suite (Le Magicien d’Oz) ou pas ? Non, plus sérieusement, j’aurai 40 ans cette année (même pas vrai,d’abord ! J’ai 10 ans et si tu m’crois pas…). Je suis née en Belgique et c’est là que j’ai mes premiers pas d’auteurs, pour mes proches d’abord, puis pour des concours de nouvelles. Je n’avais pas 10 ans que je disais déjà que je voulais être écrivain (et j’ai d’ailleurs commencé l’écriture de mon premier roman l’année suivante… Je ne l’ai jamais terminé, je vous rassure!)Ensuite, les hasards de la vie et mes études m’ont fait découvrir Nice, puis Paris, puis Marseille… et maintenant je vis dans le Maine et Loire, près d’Angers. J’apprécie vraiment beaucoup cette région !Côté études et métiers, un master en communication dans ma prime jeunesse, une licence de lettres modernes par correspondance (quand j’étais un peu moins jeune). J’ai toujours travaillé d’une manière ou d’une autre dans l’univers littéraire : dans une maison d’édition, puis comme correctrice, comme journaliste… et même comme prof de français ! Cette expérience m’a convaincu que je suis décidément beaucoup plus douée et à mon aise derrière un clavier que face à une salle de classe ! Et depuis, je me suis remise de manière beaucoup plus soutenue à l’écriture !Quel est votre univers livresque ?Il y a souvent un goût de voyage dans mes livres. La plupart du temps vers des univers fantastiques d’ailleurs. C’est un peu ma marque de fabrique : mettre le fantastique à toutes les sauces (et je suis fière de parvenir à le faire apprécier de ceux qui proclament, au départ, qu’ils n’aiment pas ce genre littéraire).Qui vous a donné l'envie d'écrire à votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous écrivez ? (Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.)Je serais incapable de dire Qui m’a donné envie d’écrire. J’ai toujours eu envie d’écrire. Alors je citerais : ma nounou qui me lisait plein d’histoires et ma famille qui écoutait ensuite les miennes ! Puis mes amis et amies à l’époque de l’adolescence qui attendaient la suite de mes récits avec impatience (c’est encore mieux qu’un partage sur les réseaux sociaux!)J’écris parce que des personnages viennent visiter mes pensées et demander que je raconte leur histoire. Alors, j’aime bien quand je voyage avec eux, quand je découvre leur univers… et j’avoue que je tente aussi de faire passer des petits messages dans mes textes, même s’ils sont loin d’être moralisateurs. L’évasion, c’est aussi pour ça qu’on lit, non ? Comment s'est déroulé l'écriture du roman (ou des romans) ?Quand je travaille sur un roman, j’ai beaucoup de mal à me laisser distraire par des histoires parallèles. Donc je reste concentrée et j’ajoute une petite brique à la fois à l’échafaudage de mon histoire. Pour De l’autre côté des mondes, que je viens de rééditer en indé, j’ai passé des heures tous les jours devant mon clavier d’ordinateur, à découvrir Laléa avec mes personnages. Je fais partie des auteurs qui ne rédigent pas de plans à l’avance : je laisse l’histoire me surprendre au fur et à mesure. Comme ça, je ne m’ennuie jamais ! Ah oui, pour De l’autre côté des mondes, j’ai écouté en boucle un cd de folk-rock chrétien anglo-saxon, trouvé par hasard chez mon disquaire ! Chacun de mes livres a sa petite musique qui lui est propre.Vous imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?Un peu des deux en fait. J’essaie d’écrire de manière régulière, sinon le texte peut dormir dans des tiroirs. Et c’est très très dur de réveiller un texte endormi, je parle d’expérience ! Certains jours, je suis inspirée et j’ai du mal à m’arrêter. D’autres jours, j’avance péniblement de quelques lignes… Dans ces cas-là, je ne force pas. Mais c’est important pour moi de rester dans mon textePourquoi avoir choisi l'auto-édition ?C’est un peu le goût de l’expérience au départ. L’envie de tout maîtriser aussi sans doute. C’est une expérience assez folle et complètement enthousiasmante de choisir de s’auto-éditer ! J’aime bien de temps en temps me lancer des défis et voir si j’arrive à les relever. Participer au Nanowrimo, tenter un appel à textes… Ou m’auto-éditer !Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives.Avec des « Waw » et des « snif » (que je vous laisse attribuer vous-même aux critiques positives ou négatives). Non, plus sérieusement, si on écrit c’est parce que l’histoire est là, d’une part. Et pour la partager aussi. Alors les réactions des lecteurs sont vraiment essentielles pour sentir qu’on ne fait pas tout ça dans le vent !Comment s'est passé le choix de la couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si non, qu'auriez-vous changé ?J’ai choisi de refaire entièrement la couverture de De l’autre côté des monde. Parce que la première commençait à être un peu vieillotte et que j’avais envie de lui redonner un petit coup de jeune. Choisir une image, c’est toujours un grand moment. On compare, on teste, on réfléchit… Et on regrette de ne pas être graphiste ! C’est un métier. Je suis contente de ma couverture et, pourtant, je suis curieuse de savoir quelle serait celle qui aurait été imaginée par d’autres personnes à la lecture de mon roman !Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?Mais ils vivent déjà tous ! Je ne parviens pas à les voir comme des êtres de papier, ils sont juste là, à portée de mains...Sur quel projet êtes-vous en ce moment ?Je viens de terminer un grand projet qui m’a pris beaucoup de temps et pour lequel j’ai au moins autant d’attente. Il est actuellement entre les mains d’un agent qui a décidé de le représenter et je suis assez curieuse de savoir ce que cette rencontre va donner.J’ai d’autres textes en cours, ou plutôt des ébauches de texte… Je n’ai pas encore choisi lequel allait avoir mes faveurs ! Je crois que j’ai d’abord besoin de me détacher de ce projet particulier.Auriez-vous des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ?Ecrire. Tous les jours. Lire. Beaucoup. Se faire la main sur toutes sortes de texte. Et y prendre du plaisir, c’est le plus important. (ah oui, et apprendre l’orthographe et la grammaire aussi, par pitié!)Un petit mot pour la fin ?
Je n’aime pas les fins. Chaque fin est toujours un début, pour moi. Donc, la fin de cette interview sera peut-être le début de notre rencontre. Je l’espère en tout cas.- Les petits + -Pour se tenir au courant de toutes les news de Mélanie, je vous invite à la suivre sur son compte Twitter ou encore sur son site internet !