Voici un
livre qui m’a d’abord attirée par son titre – je ne cherche rien d’autre !
-, son illustration, si simple et évocatrice à la fois : « L’étendue
verte », de Jacques Le Brusq – ah, se rouler tout simplement dans l’herbe,
comme les enfants ! - et sa présentation : les chapitres forment… une
seule page.
J’aime
particulièrement cette simplicité-là, qui cherche à nous ramener directement au
réel que nous vivons. Les textes sont donc courts et agrémentés de paragraphes,
ce qui les rend particulièrement lisibles. On peut aussi prendre ce livre par
n’importe quel bout, ce que j’apprécie également. J’aime prendre une page au
hasard et tomber sur la ou les phrases qui feront sens, écho et qui me permettront
de revenir à ce que je ne cesse de quitter : l’espace d’ici et le temps de
maintenant. Alors, jouons le jeu, prenons une page au hasard après avoir fermé
les yeux, posé les pieds sur le sol et s’être centré quelques secondes…
Comme c’est drôle : je tombe précisément sur un chapitre intitulé, p.
59 : « Sous nos pieds » ! Authentique, je vous le
jure ! Alors, mes yeux tombent sur
le dernier paragraphe suivant :
« Mais
nous avons tant privilégié nos pensées au détriment de notre instinct depuis
que nous nous sommes civilisés que, devenus bien chaussés, c’est comme si nous
n’avions plus de sens : nous ne parvenons plus à sentir la terre sous nos
pieds. »
Voilà qui me
plaît infiniment. J’ai une petite table de chevet mais suffisamment grande pour
accueillir quelques livres. Celui-là, c’est sûr, en fera partie.