Titre : Les carnets de Cerise, T4 : La déesse sans visage
Scénariste : Joris Chamblain
Dessinatrice : Aurélie Neyret
Parution : Janvier 2016
« Les carnets de Cerise » est l’une des grandes séries jeunesse actuelle. Publiée dans la collection Métamorphoses des Éditions Soleil, elle met en scène Cerise, une jeune fille qui veut devenir écrivaine et qui aime mener des enquêtes sur des personnes qui l’intrigue. Scénarisée par Joris Chamblain et dessinée par Aurélie Neyret, la série fait une grande part aux mystères et aux émotions. Cerise grandit petit à petit et le lecteur s’attache de plus en plus à la petite rousse. Ce quatrième tome, « La déesse sans visage », reste dans la veine des trois premiers.
L’ombre du père
Comme annoncé en fin de tome 3, il est temps pour Cerise de mettre les choses à plat avec sa mère. Leur relation se dégrade, Cerise mentant régulièrement pour mener ses enquêtes. Sa relation avec Madame Desjardins s’intercale entre elles et ajoute en tension. Afin d’essayer de dénouer tout ça, sa mère l’emmène en vacances pour son anniversaire dans un manoir, un lieu étrange où une énigme leur est posée. L’occasion d’enquêter ensemble ?
Un autre point fort est justement la partie « carnet » de Cerise. Elle écrit sa vie et cela rythme intelligemment la narration, ajoutant de la force au propos, puisque Cerise devient narratrice. Les dessins d’enfants se mêlent bien aux dessins léchés de la bande-dessinée. Le procédé n’a pas vieilli, il reste efficace.
Le dessin d’Aurélie Neyret transcende le scénario avec des pages magnifiques. Le trait est doux, moderne, portés par des couleurs qui font beaucoup pour les ambiances. Les plans sont variés, des grandes cases viennent agrémenter le tout… Bref, un très beau boulot de dessinatrice.
Difficile de reprocher quoi que ce soit à cette bande dessinée. Elle est plastiquement magnifique, inventive dans sa narration, prenante dans son enquête et terriblement émouvante. Le duo continue son chemin et progresse d’album en album. Les auteurs ménagent leurs effets et les fils rouges avancent lentement mais suffisamment. Une belle gestion de la série. Un grand bravo !