Fort du succès de la Nintendo Switch, qui s’est vendue à 2,74 millions d’unités à l’échelle internationale, le fabricant nippon a déposé un bilan annuel plutôt positif ce matin.
Les choses vont bien pour Nintendo. Les perspectives pour l’exercice en cours sont optimistes, les profits sont au rendez-vous, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Le contraire aurait été étonnant. Le bon départ de la Nintendo Switch lancée en mars dernier a manifestement donné un nouveau souffle à l’entreprise. Selon Nintendo, 2,74 millions de consoles hybrides ont ainsi trouvé preneurs, et la société prévoit en distribuer 10 millions au cours de l’année fiscale qui s’est amorcée en début avril.
Mais aux yeux des analystes de l’industrie, Nintendo fait preuve de trop de prudence avec de telles prévisions. C’est ce que croit Hideki Yasuda, de la firme Ace Research Institute, qui s’est exprimé avec le Wall Street Journal. Selon lui, on devrait plutôt s’attendre à des ventes situées à 15 millions d’unités; un nombre qui correspond d’ailleurs au volume de production présumé de la Nintendo Switch pour ce même exercice qui circulait sur la Toile il y a quelques semaines.
Par conséquent, la Nintendo Switch pourrait atteindre 13 millions de ventes d’ici les 12 prochains mois.
Résumé de l’année fiscale de 2016
En 2016, Nintendo a enregistré des bénéfices d’opérations de 29,4 milliards de yens (264,5 millions de dollars US) sur des revenus de 489 milliards de yens (4,4 milliards de dollars US). Cette performance a dépassé les prévisions de l’entreprise, qui croyait réaliser 20 milliards de profit sur des revenus de 470 milliards de yens.
Généralement prudente lorsque vient le moment d’établir des prédictions sur ses activités financières, Nintendo a surpassé celles qu’elle s’était fixées pour 2016.
Les douze derniers mois ont apporté à Nintendo des profits nets de 102,6 milliards de yens (923,2 millions de dollars US), alors que les analystes s’attendaient à 93,6 milliards. Ces profits sont attribuables en partie à la faiblesse du yen, dont l’inflation a augmenté la valeur des actifs étrangers de Nintendo. L’entreprise avait enregistré un profit net de 16,5 milliards de yens (148,4 millions de dollars US) à la même période en 2015.
Outre les revenus générés par les ventes de la Nintendo Switch et des produits connexes, Nintendo a bénéficié d’environ 50 milliards de yens de sa participation dans The Pokémon Company et de la vente de ses actifs dans les Mariners de Seattle. Le PDG de Nintendo, Tatsumi Kimishima, a également précisé que le chiffre d’affaires de Fire Emblem était supérieur à celui de Mario Run, malgré que ses téléchargements ne représentent que le dixième de ce dernier. La raison? Les achats intégrés à l’application mobile.
Alors que l’on savait que les ventes de l’édition Nintendo Switch de The Legend of Zelda : Breath of the Wild avaient surpassé celles de la console aux États-Unis, à la surprise générale, c’est également le cas à l’échelle internationale. Le dernier chapitre de Zelda s’est ainsi écoulé à 2,76 millions d’exemplaires sur la console hybride, et 3,84 millions d’unités lorsque l’on tient compte des ventes de sa version Wii U. Bien entendu, ces ventes ne sont rien en comparaison aux ventes de Pokémon Soleil et Lune sur 3DS, qui se sont écoulées à 15,44 millions de copies.
Enfin, Nintendo reconnaît que le succès de la Famicom Mini / NES Classic Edition / Nintendo Classic Mini lui a été bénéfique, mais l’entreprise n’a rien précisé concernant les profits attribuables à la vente de cette microconsole, ni le nombre d’unités écoulées en 2016.
Nintendo prévoit que l’année fiscale 2017 lui apportera des bénéfices d’opération de 65 milliards de yens sur des revenus de 750 milliards de yens. Si ce scénario se concrétise, ce sera l’année fiscale la plus profitable de Nintendo depuis 2011, moment où les ventes de Wii et de 3DS lui ont permis d’atteindre 171,1 milliards de profit. Rappelons que les années 2012, 2013 et 2014 ont été les seules de toute l’histoire de l’entreprise où Nintendo a dû essuyer des pertes.