Hier après-midi, je suis allée faire un tour en ville. Il fait un temps pourri à Lyon. Je me baladais, j'ai vu une anglaise, je l'ai reconnu à ses chaussures. C'était un modèle blanc avec du ruban de chez Primak à 4£. J'avais les mêmes en argent. En quittant l'Angleterre, comme la semelle était décollée, je les ai donné à ma boutique Oxfam... Elle a parlé, avec ce super accent qui fait qu'on sait qu'on a affaire à une Anglaise et pas une Américaine.
Il faisait froid, je cherchais un bouquin sur l'anticapitalisme que je n'ai pas trouvé, alors à la place j'ai trouvé des bouquins de socio pour mon mémoire. Après je suis allée chez Decitre, ils ont une librairie spécialisée dans les livres étrangers, et quand on entre c'est les livres anglais. C'est un peu comme WH.Smith ou Brentano's à Paris. Enfin, je ne suis jamais allée chez WH.Smith à Paris, mais Brentano's m'a beaucoup plus. J'achète rarement des livres, parce que j'en ai plein, et que généralement je préfère les livres d'occasions. Ce n'est pas qu'une question de prix, c'est aussi une habitude. Mon père est bouquiniste, j'ai toujours été habituée aux livres qui ont déjà eu un ou plusieurs propriétaire. J'aime beaucoup les vieux poches des années 50 et 60.
Enfin, j'étais chez Decitre, à la recherche de Lost in Austen. Une jeune femme du XXieme siècle se retrouve à Pemberley au près de Mr. Darcy tandis que Lizzie débarque à notre époque. Choc des cultures. Enfin, ils ne l'avaient plu, et le vendeur, qui a beau être anglais, m'a regardé avec des grands yeux, et a essayé de me refiler un Jasper FLoyld à la place. Je l'ai remercié poliment et je suis tout de même repartie avec le nouveau bouquin de Lauren Weisberger (Le diable s'habille en Prada). J'avais des chèques livres à dépenser, avant je pouvais prendre des dvd, mais plus maintenant. Les vendeurs les refusent.
Cette journée, ce ciel gris, ces chaussures, cette librairie, ça m'a donné mon sujet du jour sur l'Angleterre. Les livres. Pas ce qu'il y a à l'interieur, mais l'aspect purement esthétique de la chose. Je suis fana des couvertures anglaises. Il n'y a rien à dire, les Anglais savent tout vendre. En France, quand un livre sort, il est noir, beige, parfois blanc ou bleu ciel. Mais sans motif ou sans fioriture, sinon ce n'est pas de la Grande Littérature. A part Au diable vauvert ou La Dilletante, il y a peu d'originalité. Je ne parle même pas des poches, que je trouve généralement très laids. En Angleterre, la couverture est souvent un peu en relief, avec un dessin original, et pas une vieille peinture mal reproduite comme en France. On utilise des polices d'écritures originales, et les livres sont colorés. Et jamais vulgaire. Les livres sont beaux. On peut rentrer dans une librairie, juste pour le plaisir des yeux.
Les librairies Waterstone sont mes préférées. On croirait être dans une autre époque. Les livres sont présentés dans de belles et hautes étagères en bois sombre. Voilà le magasin de Birmingham, sur New Street, une vrai merveille.
On ne voit pas vraiment les livres, alors voilà des vignettes de mes préférés
Les Jane Austen, dans mon édition préférée ( Red Classic), là ce sont des livres hongrois, mais c'est la copie conforme des modèles anglais.
Voilà, je trouve ça beau. Je dois avouer que si j'en ai quelques un de ce petit éventail, je ne les ai en fait pas lu. C'est plus un objet de décoration qu'autre chose. En furetant sur play.com, j'ai trouvé The Jane Austen's guide to dating pour 3,39 euros, frais de port compris.
Au mileu, on peut voir How to be Good, de Nick Hornby, dans l'edition classique de Penguin. J'ignorais qu'ils publiaient des romans contemporains dans cette édition, je trouve ça bien.
D'ailleurs si vous voulez m'offrir un cadeau... Boire mon chaï tea latte du soir dans ce mug ça serait it!
Bon c'était pas très fun comme article, mais ces livres, je les trouve vraiment jolis.