Les jambes nues très haut
La grandeur folie des yeux
Au fond de la gorge ce peu de voix
Pour des bas noirs bon gré mal gré
Les bras nus jusqu’au milieu des épaules nues et les aisselles nues
Au bord des seins
Entrave d’ivoire de la robe pour le corps plus haut et plus bas que les hanches et les hanches nues
La jupe
A peine la courbe des genoux ou les genoux droits
Pliés pour unir la plénitude des jambes aux cuisses élargies
Au palais la fraîcheur des cuisses et leur forme
La saveur
L’odeur
Les gouttes de la pluie sur le manteau et sur les cheveux
Les cheveux
Les rides aux commissures d’une lèvre ont détruit le regret
La courbe du sexe de la femme définie par le maillot noir très juste
Les souliers à l’extrême découpé
La perfection de la jupe au-delà des chaussettes blanches roulées
La jupe
Et les jambes nues très haut
Ce sont les serrures du bruit que les yeux viennent fermer
Louis SCUTENAIRE
René Magritte, La magie noire
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