Si c’est le cas, vous avez pu apprécier de trouver un médecin sans délai et près de chez vous, en quelques clics, sans avoir à appeler aux heures d’ouverture du cabinet, voire plusieurs fois parce que la ligne est occupée ou que vous tombez sur le répondeur.
Cela fonctionne même pour les spécialités les plus recherchées comme l’ophtalmologie où il n’est pas rare de se voir fixer un rendez-vous chez son spécialiste habituel … dans six mois pour un simple renouvellement d’ordonnance de lunettes.
Mondocteur.fr, l’un des leaders de la prise de rendez-vous sur le net a récemment publié le Baromètre de la Santé numérique, une étude très intéressante sur ce nouveau moyen de gérer ses rendez-vous médicaux.
25 millions de rendez-vous médicaux via le web en 2017
Mais dépêchez-vous de lire cet article, car tout change très
vite et les chiffres d’aujourd’hui risquent d’être dépassés demain. Il y a
seulement trois ans, cette prestation n’existait pas ! En 2016, 4 millions
de patients ont utilisé ce service et on attend 25 millions de rendez-vous pris
sur le web en 2017.
Aujourd’hui, 54 % des Français connaissent la prise de rendez-vous en ligne et ce n’est pas une spécialité pour bobo parisiens, puisque certaines régions comme le Grand Est ou la Bretagne connaissent bien et utilsent ce système.
1 senior sur 3 utilise la prise de rendez-vous en ligne
Côté âge des utilisateurs, les 25-34 ans sont 36 % à
utiliser ce service, mais les quinquas ne sont pas en reste avec un taux
d’utilisation de 31 % pour les 50-64 ans et de 26 % pour les plus de 65 ans. Le
doyen des patients à 101 ans ! Une
preuve de plus que les grands seniors peuvent être tout à fait familiers avec
les services que proposent internet. Une chose est certaine, ce service est plébiscité
par les utilisateurs qui sont 71 % à être prêts à recommander ce service.
Les médecins en revanche, sont un peu plus frileux. Seulement 8 % utilisent ce système qui leur facilite pourtant bien la vie. Le taux de satisfaction des professionnels de santé est pourtant de 97 % et on peut raisonnablement penser que de plus en plus de médecins proposeront ce service.
Le carnet de rendez-vous est géré automatiquement une fois les plages de rendez-vous fixées. Terminé les consultations interrompues par le téléphone.
Le système rappelle automatiquement au patient son rendez-vous par un sms quelques jours avant la consultation. Si des rendez-vous sont annulés par des patients, ils peuvent être aussitôt proposés à nouveau sur le planning, même à la dernière minute, pour la plus grande satisfaction du patient qui justement, cherche un rendez-vous en urgence. Voilà de quoi libérer les médecins d’une partie de l’administratif du métier et consacrer leur temps au soin.
Les spécialités les plus réceptives à la prise de rendez-vous digitale sont d’abord les généralistes (21,7 % des utilisateurs), les dentistes ( 17,4 %), les ophtalmologistes (12,7 %) et les gynécologues (9,1 % ).
Les hôpitaux s’ouvrent aussi à ce nouveau service puisque 25 % des grands établissements comptent s’équiper dans les prochains mois.
D’autres services sont en cours de développement comme l’ordonnance en ligne, bien pratique quand on voyage ou qu’on est pas très ordonné. C’est aussi le moyen d’avoir des ordonnances facile à lire – les médecins ont la réputation d’avoir des écritures illisibles - et d’avoir toujours les informations sur la posologie sur soi.
Le carnet de santé est également un véritable service qui éviterait à chaque spécialiste un questionnaire fastidieux pour demander les informations administratives, de santé ou les antécédents médicaux. Mondocteur.fr propose un envoi de formulaire qui permet, dès la prise de rendez-vous de recueillir les informations nécessaires auprès du patient. C’est aussi le moyen de stocker dans une espace sécurisé résultats d’examens, certificats de pratique du sport, ordonnances … Mais selon l’étude de mondocteur.fr, les attentes entre les patients et les médecins sont un peu différentes. Les patients aimeraient conserver certaines informations confidentielles et ne seraient pas prêts à les partager avec n'importe qui, c'est à dire leur mutuelle, et encore moins leur assureur.
Quant au paiement dématérialisé, on y arrivera forcément un jour. 59 % des médecins affirment passer 1H30 par jour à traiter les paiements et à faire l’encaissement, un temps perdu qui serait certainement plus utile s’il était consacré aux soins. 51 % des médecins y sont favorables, mais il semblerait cependant que les patients soient un peu plus réticents puisqu’ils sont 75 % à y être défavorables.
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