Une gifle en réponse à une insulte ?
Il y a quelques mois, on commençait à parler de cette affaire : José Laboureur, enseignant dans un collège du Nord, qui avait giflé un élève qui l’avait traité de “connard” allait devoir s’expliquer devant la justice pour “violences aggravées”.
Pendant des mois, cette affaire a été présentée sur ma radio préférée avec cette simple description. Et alors que l’opinion publique se soulevait, indignée qu’un enseignant ait osé levé la main sur un élève… je ne comprenais pas et m’indignais à mon tour : prendre une baffe parce qu’on vient d’insulter son prof, c’est normal.
Il existe des sanctions pénales pour insultes ; les enseignants sont les représentants de la société adulte dans leurs classes, si on peut les insulter sans avoir à faire face à des sanctions (et là, pour en avoir le souvenir de quelques unes dans mon enfance, la gifle me semble appropriée). Comment peut-on juger donc que ce soit la gifle le problème dans cette histoire ????
Et aujourd’hui, au lendemain de la comparution de José Laboureur au tribunal, on a des détails sur l’affaire : l’insulte a été lâchée alors que l’élève était plaqué contre le mur par l’enseignant. Pourquoi ? Parce que l’élève avait demandé des explications au fait que Monsieur l’enseignant venait de jeter ses affaires à terre (il était agacé qu’il ne les range pas assez vite apparemment).
Alors quoi ? Evidemment, si j’avais su comment la gifle était arrivée, jamais je ne l’aurais jugée justifiée. Parce que l’insulte lâchée par l’élève n’a rien de celle qui est lancée gratuitement, c’est la seule réaction qu’à pu avoir un gamin face au débordement de son prof.
Comme quoi, quand on n’a qu’un bout de l’histoire, on peut facilement être à côté de la plaque !
Actualité, José Laboureur, violence Publié dans Actualité, Humeur(s) |