On entend souvent aux étrangers reprocher à la France la complexité de sa filière vitivinicole. Après avoir vécu quelques années dans des régions viticoles, m’être familiarisée progressivement avec les appellations, les crus, etc., je pensais maîtriser les fondamentaux. Mais c’était sans suspecter la partie immergée de l’iceberg…
La partie que je connais, c’est celle du consommateur : la hiérarchie entre les régions, les appellations, les crus. Je connais les principales régions viticoles de notre pays, et j’arrive généralement à placer une appellation dans une région. En gros, je sais lire une étiquette, en connaissance de cause. Et j’ai même une connaissance basique des cépages. Sans pour autant que mon savoir “pratique” (la dégustation, le savoir des sens) soit très étendu.
La partie immergée de l’iceberg
Bien entendu, je soupçonnais l’existence d’une partie immergée, avec des tonnes de décrets, de formulaires, de démarches administratives, d’intermédiaires, etc. Sans avoir la moindre idée de la taille et de la complexité dudit iceberg.
Je suppose que pour nos lecteurs professionnels du monde du vin, ces rouages n’ont déjà plus aucun secret, ou presque. Mais essayez d’imaginer : quelqu’un qui ne connaît que très vaguement l’INAO et son organisation, et qui se retrouve nez à nez avec la loi d’orientation agricole de janvier 2007, son ordonnance de décembre 2007, et le décret d’application de janvier 2008 (surtout le décret d’application, en l’occurrence). (more…)