Plongés dans l'obscurité, c'est avec respect et humilité que nous découvrons le mémorial. Objets, documents et surtout, vidéos d'archives nous replongent dans l'ambiance terrible des déportations de juifs pendant la seconde Guerre. Si, au début, ces images nous rappellent le contexte en Europe et en Hongrie, nous ne tardons pas à découvrir l'horreur des camps. La communauté juive de Hongrie, marquée par l'horreur. L'émotion est très forte, on ressent à la fois de la peine,de la haine, et de la peur.A Budapest, l'Histoire est donc essentielle. Mise à l'honneur dans ce mémorial, ou dans la Maison de la Terreur rappelant les heures sombres de l'insurrection de 56, le Magyar ne veut pas oublier et transmettre le souvenir de ces événements pour avertir le Monde.
Restants marqués par ces évènements, on s'est dit qu'il fallait en profiter pour aller visiter la Grande Synagogue, la plus grande d'Europe. On a marché un moment pour la rejoindre, au fil des rues de la ville historique. Arrivés là-bas... Déception : le vendredi, c'est shabbat ! Donc ça ferme de bonne heure pour tout le week-end ! Pour le coup on a pas eu de bol; logeant dans le quartier juif, les magasins étaient fermés, et la synagogue aussi. La bâtisse avait pourtant de la gueule, jugez plutôt !
La plus grande Synagogue d'Europe
La Basilique St Etienne (St Stephen)
On s'est donc rabattu sur la Basilique St Etienne. A deux pas de la Synagogue, cet édifice religieux majestueux ouvre ses portes au public. L'intérieur est orné d'or, de peintures et de scènes bibliques. Dans une aile, on peut aller voir la relique de St Etienne: sa main momifiée tenant un chapelet. Pour quelques misérables forints, on peut aussi monter les 302 marches qui atteignent la coupole, et profiter de la vue sur tout Budapest. C'est une belle compensation que nous avons eu là...
La vue valait l'effort... Bon, ok, on a pris l'ascenseur pur descendre...
Pour finir la journée, c'est du côté de la rue commerçante (Vaci ut.) que nous sommes allés. L'artère piétonne comporte de grandes enseignes très chères, mais on n'y prêta pas attention car pour les fêtes de Pâques, c'est là qu'un marché était organisé. Un peu comme nos marchés de Noël, mais pour rappeler que si chez nous, Pâques c'est pour les gosses, là-bas, ça garde une dimension intemporelle. On y trouve donc des vendeurs de bibelots, mais aussi des animations et énormément de bouffe ! Là-bas nous avons goûté le calorique Langos, sorte de pizza au chichi et à la crème fraiche. C'est très bon !
La soirée approchait doucement, le temps pour nous de vivre au rythme des Hongrois de la nuit...