Diviser pour régner.
Nihil novi sub sole.
C'est le modus operandi des Libéraux provinciaux en prévision des prochaines élections. Il ne berne personne l'odieux barbu. On voit tous les fils blancs de sa consultation sur le racisme systémique annoncée. Qu'es-ce qui se trouve au calendrier au terme de la consultation? des élections. Philippe Couillon veut associer (et l'a fait gauchement à quelques reprises déjà, dévoilant le jupon qui dépassait) les mots nationalisme et négationnisme. Le champ lexical entourant le terme négationniste fait référence principalement à la Shoah. On peut l'associer à bien des choses politiques, mais consultez pour le simple plaisir à quoi est associé le syntagme racisme systémique depuis des années et le mot reste très fort.
Et inadéquat pour sa consultation.
Que nierait le Québec? Le racisme? Non. Le racisme systémique comme dans la police des États-Unis? Peut-être. Mais nous ne sommes pas à Chicago. Jean-François Lisée a proposé différentes solutions applicables dès maintenant puisque le problème est connu, un rapport sur le même sujet a été produit en Ontario en 1995. Maintenant Couillon veut jouer encore à gratte-bobo. Comme on l'a fait avec la commission Bouchard-Taylor, avec les résultats que l'on connait.
Racisme systémique, ça veut dire des quartiers refusés à certaines ethnies. Des services publics refusés à certaines ethnies. Des restos refusés à certaines ethnies. Un poste de de député (et encore plus: de ministre) inaccessible parce qu'ethnique. De bons emplois refusés par qu'ethnique.
Parce que le racisme y est pratiqué systématiquement comme dans un système organisé.
Comme dans la police des États-Unis.
Dès le départ, le nom de la consultation de Couillard erre un peu. On voudrait bien que les mêmes bouilles qui nous faisaient si honte pendant la commission Bouchard-Taylor reviennent beurrer les toasts de l'intolérance souhaitée par les Libéraux, afin que ceux-ci puissent se poser en chevalier de la dignité et parler de la voix de la raisonnabilité. On veut mettre en scène le racisme comme la commission Bouchard-Taylor a rendu certains vieux et moins vieux totalement ignobles. Jeunes et moins jeunes ignorants, plus crétins. Ils les voulaient tous à la même place les étrangers ces pauvres gens: ailleurs.
C'est clair et limpide. Je ne suis pas le premier à avoir lu les intentions des Libéraux avant même que cet attrape-nigaud, déguisé en consultation, ne soit en branle. Nous sommes plusieurs à avoir vu le comédien sous le maquillage. Fallait pas dire deux trois fois négationiste et nationalisme dans les mêmes phrases, Philou, comme si ça allait de soi.
Le racisme à étudier pourrait être celui du canada anglais envers le francophone d'Amérique, Celui-là il est vrai. Et l'inverse aussi. Le franco qui hagni l'anglo simplement parce qu'il est anglo existe pour vrai. Mais en quoi ça servirait notre barbu selon vous? Ça ne sera jamais abordé. Ja-mais. Au contraire, les Libéraux voudront montrer que c'est nous le problème. Un nous nationaliste et patriotique bleu. Les rouges voudront montrer que le racisme y baigne. Que ces quelques minoritaires, qui sont peut-être tout ça, soient maintenant NOUS TOUS. Et idéalement nationalo-caquiste-solidaire, si ce n'est pas déjà le cas. On veut pêcher par amalgame douteux. Pour que le Libéral puisse se dresser en sauveur de la nation. Soupe au con en préparation.
C'est bête, mais je ne cesse de penser à James W. Pearson en 1984 aux Olympiques d'été de Los Angeles en vous écrivant ceci.
Le triste policier de 40 ans, avait une carrière correcte jusqu'au jour où il a voulu profiter des yeux du monde entier afin de paraître un héros. Il a lui-même posé une bombe dans un autobus bondé d'athlètes turcs à l'aéroport, et l'a désamorcé afin que l'on puisse en faire un héros non seulement national, mais international du même coup. Il était malhabile dans son escroquerie et fût mis à jour dès le lendemain matin. Accusé de possession illégale de matériel explosif, d'exposition risquée à de graves dangers, de déploiement en vain d'extrême sécurité, et patati et patata.
Maintenant qu'on comprend à peu près tous ce qui se cache derrière la consultation bidon promise, comment la présentera-t-on?
C'est comme si on savait tous que le petit neveu allait faire éclater un pétard à mèche.
On attend juste de voir où et quand.
Pour faire un tout petit ah! sans émotion.
Feint.
Et patati et patata pour la patente à gosse.
Puisqu'on savait que ça s'en venait.
Dérives promises, puisque souhaitées.