Ne lâchons rien aux éditocrates et aux chiens de garde qui trouvent Jean-Luc Mélenchon «totalitaire» de vouloir convoquer une Assemblée constituante pour rompre définitivement avec la monarchie présidentielle.
Cette stratégie du dénigrement permanent – vieille comme le monde des idées – cache mal en vérité l’état de panique provoqué par la percée du candidat et l’incroyable dynamique observée autour des idées fortes de son programme, le seul à porter l’ambitieux projet de lancer le processus d’un changement d’existence et de sortir des crises accumulées (sociale, économique, politique, morale, etc.). Si la peur a changé de camp, autant se le dire néanmoins : accompagner simplement ce vent porteur, qui souffle déjà sur les origines d’un nouvel à-venir, peut ne pas suffire. Autour de nous, autour de vous, il reste trois jours de luttes de tous les instants pour que l’espoir se transforme en une réalité qui «fasse société». Nous parlons là d’une visée qui dépasse chacun d’entre nous.
[EDITORIAL publié dans l’Humanité du 20 avril 2017.]