Placebo – Live à Lyon

Publié le 19 avril 2017 par Touteouie @Toute_Ouie

Placebo - Live à Lyon

On avait pas vu Placebo en live depuis.... Octobre 2003. Oui, ça fait longtemps et à l'époque, on pouvait même encore fumer dans les salles de concert. Et on ajoutera que le prix sur notre tout premier concert de Placebo en 2001 était de 150 francs. Paf ! Prends ça dans ta gueule !

Aujourd'hui on peut remettre les compteurs à zéro puisqu'on était à la Halle Tony Garnier mardi 18 avril pour fêter les 20 ans du groupe comme il se doit. Mais pourquoi avoir attendu 13 ans et quelques mois pour les retrouver en live ? Le fameux concert de 2003 nous avait quelque peu déçu : peu d'interaction, le strict minimum et un Brian Molko un peu sur les nerfs. Donc, on a préféré voir ailleurs ce qui se faisait de mieux. Mais l'anniversaire, on ne pouvait pas le rater et on ne voulait pas rester fâché contre eux trop longtemps. On a bien fait !

Il n'est même pas 20h que la première partie commence déjà. Pour cette tournée française, c'est Last Train, le groupe français aux accents américains, qui vient assurer le show. Les petits font un très chouette boulot. Ils envoient la sauce et tente de réveiller le public de trentenaires, quarantenaires présent. Ils auront fait tout ce qu'ils ont pu mais malheureusement, on n'est plus en 2003 et les gens ont semble-t-il bien vieilli. Nan mais franchement, honte à toi public ! Mais ça ne nous aura pas empêché de sautiller dans notre coin sur les solos de guitare et l'imposante batterie de Last Train.

Encore sous le choc par le manque d'énergie du public, on attend patiemment la venue du désormais duo Molko/Olsdal, avec un peu d'appréhension quand même. Il n'est même pas 21h quand le clip alternatif d' Every You Every Me se lance. On ne l'aura donc pas en live ?? Bon tant pis, il y'en aura plein d'autres qu'on ne pensait pas écouter en concert donc on ne vous en voudra pas Placebo.

Et bim ! L'entrée du groupe se fait sur un Pure Morning lancinant à souhait. Stefan Olsdal n'a pas perdu de sa superbe à la basse et Molko semble à des années lumières de là où on l'avait laissé en 2003. Il parle relativement souvent, blague, sourit. Ça nous va et si ça s'arrêtait à ça, ce serait déjà une soirée sympathique. Mais la setlist est vraiment excellente. Un melting pot de tous les albums. Le tout 1er album est même plutôt bien représenté. Des versions allongées, revisitées ( 36 Degrees et Teenage Angst entre autres), des enchaînements de folie : Twenty Years/I Know pour ne citer que lui. Et un petit hommage à David Bowie sur Without You I'm Nothing. On entendra même Space Monkey, Exit Wounds et Lady of the Flowers qu'on n'attendaient vraiment pas. D'ailleurs, mention spéciale à Brian pour son interprétation habitée de Lady of the Flowers. Actor studio !

Si Placebo nous surprend ce soir, ce n'est pas le cas du public qui reste planté comme des piquets, bien tristes. Il finira par se réveiller timidement vers la fin du concert avec les morceaux électrisants comme For What it's Worth, Slave to the Wage, Special K et The Bitter End. Par contre, là où le public excelle c'est dans les vidéos et les photos. Ah pour ça on lève le bras et on e*** tout le monde hein ! Enfin, nous, on s'en fout, on est bien dans notre coin à sauter n'importe comment, à secouer la tête (ah voilà qui explique les courbatures ! Merci Nancy Boy !) et à gueuler les paroles de chansons comme quand on avait 16 ans.

Après deux rappels (oui, deux) et un Running Up that Hill mystique à souhait, le groupe quitte pour de bon la scène. Ils auront joué plus de 2h, et auront eu l'air de prendre un vrai plaisir et ça, ça n'a pas de prix. Entre nostalgie et énergie, le concert a été maîtrisé et fou du début à la fin. Merci Placebo.

*****

Setlist

Intro (Every You Every Me)
Pure Morning
Loud Like Love
Jesus' Son
Sleeping with Ghosts
Special Needs
Lazarus
Too Many Friends
Twenty Years
I Know
Devil in the Details
Space Monkey
Exit Wounds
Protect Me from What I Want
Without You I'm Nothing
36 Degrees
Lady of the Flowers
For What It's Worth
Slave to the Wage
Special K
Song to Say Goodbye
The Bitter End

Rappel 2
Running Up That Hill
(Kate Bush cover)