Je sais, le jeu de mots/maux du titre est mauvais. Mais il traduit parfaitement mon intention ici. Je voulais juste attirer l’attention de mes lecteurs/trices sur le dossier réalisé par Libération sur Génération identitaire, un mouvement de racailles racistes et violentes, qui tentent si névrotiquement de donner une image respectable de gentils enfants télégéniques, bien propres sur eux et bien gentils… Une image qu’ils cultivent pour certains parmi les plus « présentables » par opposition aux « clochards » et autres « punks à chiens » dont les mêmes nous qualifient quand nous nous opposons à leur haine et leurs délires racistes et virilistes. C’est dire assez le mépris qu’ils ont du peuple, et des plus démunis, alors qu’ils prétendent si soudainement et si récemment s’intéresser aux sdf pour lesquels ils se sentent si soudainement une compassion affectée. Mais ce n’est que pour mieux les opposer à ceux qui ne seraient pas » de souche » (le « nos pauvres » du secours catholique en filigrane). Ils se présentent faussement pour valoriser leur merde raciste comme simplement soucieux, ces hypocrites, d’un héritage culturel européen qu’il s’agirait de préserver. Le même, entre parenthèse, et aussi momifié, que celui de leurs cousins crétins trumpistes, aussi bas de plafond et aussi apparemment policés. Vous savez, ces fameux alt-right américains qui ont exporté chez nous leur grotesque Pepe the frog et qui viennent depuis peu en soutien sur les réseaux sociaux de leurs amis bas du front national. Pourtant, sous leur apparence trompeuse, et leur allure divertissante, nombre des membres de génération identitaire ont eu quelques ennuis judiciaires pour des faits de droit commun beaucoup moins glorieux, comme ici, en fRance :
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Bien sûr, comme on le comprend dans le texte de Libé, ils font tout pour qu’aucune verrue disgracieuse ne perce sous l’apparence lissée qu’ils veulent donner, qui seule compte, en ces temps médiatiques troublés, dont ils savent si bien jouer. Il est hors de question de donner la parole au militant de base genre tonton raciste aviné. Aussi, voir les visuels contenus dans le dossier de Libération, genre photos rutilantes de poses étudiées sur papier glacé m’a bien fait marrer… La réalité est nettement moins glorieuse. Il conviendra cependant d’apprécier la pertinence du travail de Libé au vu de l’ensemble des articles, avant d’en tirer des conclusions hâtives comme on pourrait spontanément y être amenés. Nous sommes en effet avertis que ce « reportage » qui les rend si séduisants, et leur folklore si attirant, comportera 4 épisodes, dont le deuxième est traité ici. Indépendamment du contenu, j’ai trouvé intéressant de ne conserver que les photos, pour archive, de ces militants fascistes. ¹ Bien connaitre son ennemi est une nécessité collective, mais aussi une garantie pour sa propre sécurité personnelle, face à des gens qui n’ont rien des bisounours qu’ils prétendent être. A l’heure où les mots perdent tout sens sous la pression de la propagande idéologique de l’extrême droite, tout le monde n’est pas fasciste, aussi convient-ils de redonner du sens aux idées que ces gens revendiquent. Ne militent-ils pas, par exemple, pour la supériorité de la race blanche, ce que l’on nomme suprémacisme ? Ainsi, le patron de ce bar, la Citadelle, à Lille, dit à qui veut l’entendre (ce qui est parfaitement illégal, et condamnable pénalement) :
Pour entrer dans son bar, il faut être français. «Et pour être français, être blanc, c’est la base» La Citadelle est bel et bien le repère de l’extrême droite radicale à Lille. Ici pas de noirs, ni d’arabes. Sur un mur, un sweat-shirt «Génération Anti-Racaille».
Aussi ai-je décidé d’épingler ces gens ici, à toutes fins utiles de mémoire collective, dans laquelle on pourra puiser ultérieurement pour les besoins de la cause antifasciste. Le même type de racailles identitaires n’ayant pas hésité à publier dans leurs réseaux des éléments personnels me concernant, des photos de mon domicile, menaces de mort et intimidations diverses à l’appui, envers moi comme envers l’un de mes enfants, je ne vois franchement pas pourquoi je me gênerais… Commençons par la tête de gondole :
Les « clients » de la Citadelle, qui cautionnent donc par leur présence une idéologie ségrégationniste :
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Archiviste de la peste brune, je me demande ce que ces jeunes diront à leurs enfants et à leurs proches quand, aujourd’hui ou demain, ils tomberont sur ces photos, et qu’ils en connaîtront le contexte. Ces beaux militants si purs, perpétuateurs de l’esprit du nazisme, de sa haine de l’étranger, pour une France « pure ». Abject. On croyait cela dépassé ? La bête immonde relève la tête. L’écraser à coups de talons. Et je m’interroge également sur l’inactivité coupable de la puissance publique et des forces de l’ordre, voyant cela. Faudra-t-il attendre qu’un jour, inévitablement, ici ou ailleurs, un gugusse dans mon genre s’oppose justement, mais isolément, à ce genre de fanatiques dangereux, ou qu’un autre jette une bombe artisanale dans ce repaire de nazis qu’est la Citadelle, et qu’il y ait des blessés, voire un mort, pour que la puissance publique intervienne enfin, afin de stopper comme il se doit cette gangrène ?
¹ Puisqu’ils les ont si savamment contrôlées, ils ne verront donc aucun inconvénient à ce que je les diffuse également ici. Qu’ils assument. Quant au photographe, j’espère qu’il se montrera indulgent…
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