Je n’ai vu mon ami Mohamed Zinelabidine, depuis qu’il est ministre qu’une seule fois, au cours de laquelle il m’avait proposé de me joindre à son équipe et je lui avais promis de soutenir son action de mon lieu propre. C’est ce que je fais depuis. Non pas parce qu’il est mon ami, mais parce que je pense que l’action qu’il mène et qui vise le long terme est à même de transformer les mentalités et de les élever au niveau des défis que nous pose notre révolution qui n’a pas encore commencé.
Je pense beaucoup de bien de ce que fait Abdelhalim Messaoudi, dont je connais l’intelligence flamboyante et son érudition remarquable et bien investie dans une production littéraire et journalistique de grande qualité. C’est pour cette raison que je dis, avec beaucoup d’amour à Abdelhalim que toutes ces qualités de créateur authentique ne peuvent s’épanouir que dans l’autonomie radicale à l’égard des intérêts particuliers dont ceux à caractère politique. « Joumhouryet Ethaqafa » n’est pas une troisième ou quatrième république. Elle appartient à un temps autre qui vient habiter notre monde ici-bas et qui transforme l’Utopie en Réalité, à condition de ne pas se laisser tenter par le court terme. « Ceux qui font la révolution pour leur propre compte sont moins dangereux, pour le pouvoir en place que ceux qui la font pour le compte de leurs petits enfants » (Nietzsche). C’est pour cette raison que le politique poète Chokri Belaid a été assassiné et que ses héritiers partisans continuent à naviguer dans les eaux troubles de l’opportunisme politique.
Aujourd’hui ce que fait Zinelabidine et ceux qui le laissent faire parmi les politiques, est beaucoup plus dangereux pour Ennahdha que les élucubrations de leur allié objectif, Hamma « ould echaab ». C’est pour cette raison qu’il est souvent sous haute surveillance. De la part des hommes politiques de culture formalistes (un acteur connu) qui le cadrent de près dans ses déplacements, et des députés de la Nahdha dont la présence au cours de ces déplacement est révélée par les photos qui les montrent en tant que contrôleurs, épieurs. Et pas n’importe lesquels . Le pur et dur Abdellatif El Mekki et l’intellectuel terroriste Lourimi de Chott Maria, où je suis né.
Et pour conclure sur la proposition de Abdelhalim de procéder à la manière dont il parle longuement à propos d’Agora Tunisienne dans une ville de l’intérieur, qu’est ce qui l’empêche de réaliser son initiative dans le cadre du projet ouvert des villes culturelles. D’autant plus que ce projet ne peut être réalisé qu’avec la participation des créateurs capables de se dégager du formalisme dominant et dont Abdelhalim fait partie.