Ce ne fut pas facile de créer ces jardins familiaux à l’est de la ville. A Saint Julien le terrain est compté. Finalement, merci à la ZAC du docteur Desjaques, on est arrivé à créer quelques parcelles non loin des laboratoires Favre et à côté de la clinique vétérinaire. Longue discussion avec ladite clinique à propos des places de parkings…
Bien sûr on n’a pas affaire au même monde entre les propriétaires de chiens et chats venus en Range Rover faire soigner leurs animaux de compagnie et les habitants des HLM venus cultiver leur carré de terre pour produire des légumes pour la famille…
On a donc réduit notre projet et finalement 10 cabanes de jardin furent installées. 18 élus parmi 70 candidats pouvaient cultiver leur parcelles.
Attention, ce n’est pas un paradis pour jardinier. La terre est constituée des moraines des glaciers du Rhône. Un terre dure, limoneuse, peu propice à la culture, beaucoup de cailloux. La commune a fait mettre quelques camions de terre végétale mais c’était un peu juste. De plus la bordure de l’autoroute était très favorable à la pousse des ronces qui envahissent tout.
Bref, trois ans plus tard, pas mal de terreau ajouté et beaucoup d’huile de coude, c’est un peu plus cultivable. Et c’est là que la rumeur nous apprend que le grand économe municipal qui a déjà appauvrit le cinéma et mis à mal quelques associations arrive avec sa sébile municipale.
On raconte que les terrains seraient vendus à la clinique et les jardins avec. Il promet un remplacement à l’ouest mais quand ? Et tant pis pour les gens de l’est qui devront retravailler leur nouveau terrain et traverser une ville bien embouteillée pour mettre quelques arrosoirs sur leurs légumes.
C'est pas grave, ce sont des pauvres, ils ont l’habitude de se faire avoir.