Le vieillissement conduit à l'accumulation de plusieurs protéines anormales dans le cerveau , sous forme d'enchevêtrements neurofibrillaires. Les chercheurs sont partis de l'hypothèse que ces enchevêtrements étaient étroitement liés au déclin de la mémoire, plus fortement que les autres formes de pathologies liées au vieillissement et ont recherché les gènes impliqués dans cette caractéristique clé de la maladie. A partir d'échantillons de tissus cérébraux issus d'autopsies de 909 participants à des études sur le vieillissement à l'Université Rush, l'équipe a décrypté le génome à la recherche de variantes génétiques pouvant être à l'origine de ce processus d'agrégation.
Une variante génétique courante : cette variante identifiée existe chez la plupart des gens, qui en sont porteurs d'1 ou 2 copies, explique l'auteur principal, le Pr Lori Chibnik du BWH. Cette version du gène est liée à l'accumulation de plus de protéine pathologique au fil du vieillissement et à travers plusieurs mécanismes différents.
Une nouvelle avancée dans la recherche sur la neurodégénérescence car elle désigne une nouvelle cible, non seulement pour de nouvelles thérapies géniques mais aussi pour le diagnostic des tauopathies. Un diagnostic qui peut aussi passer ou trouver confirmation avec les nouvelles techniques de mesure de Tau par tomographie par émission de positons (PETscan). Il reste, écrivent les chercheurs, à décrypter le mécanisme par lequel le gène PTPRD et le variant identifié contribuent à l'accumulation de ces fibrilles puis à trouver un moyen de réguler l'activité PTPRD pour réduire la charge en Tau.
21 March 2017 DOI: 10.1038/mp.2017.20 Susceptibility to neurofibrillary tangles: role of the PTPRD locus and limited pleiotropy with other neuropathologies