Le 1er avril 2017, le journal Novaïa Gazeta - qui est un des derniers journaux indépendants d'opposition russe - a publié un article dans lequel il mentionne l'emprisonnement d'une centaine d'hommes en Tchétchénie sur la base d'une homosexualité réelle ou supposée et même le meurtre avéré d'au moins trois victimes. Il s'agirait, en fait, ni plus ni moins du premier camp de concentration pour homosexuels depuis Hitler !
Le porte-parole du leader tchétchène Ramzan Kadyrov a, quant à lui, démenti fermement les accusations du journal indépendant en justifiant que ce n'était pas possible car il n'y a pas d'homosexuels en Tchétchénie !
Les hommes en Tchétchénie ont un mode de vie sain, ils font du sport, et n'ont qu'une seule orientation. S'il y avait de telles personnes en Tchétchénie, les forces de l'ordre n'auraient aucun problème avec elles puisque leurs proches les auraient déjà envoyées dans des endroits où personnes ne revient.
Effectivement, être gay en Tchétchénie est un déshonneur. Le crime pour laver l'honneur de la famille est un coutume répandue dans la région.
Le Ministre des affaires étrangères belge, Didier Reynders, a déclaré que Si les faits rapportés se confirment, il est crucial qu'une enquête soit ouverte, que les auteurs identifiés soient poursuivis et que les victimes puissent bénéficier de justes réparations.
Le 17 mai 2017, Bruxelles accueillera le 5ème Forum ayant pour but de lutter contre l'homophobie et la transphobie. A cette occasion, le ministre belge compte faire pression sur la Tchétchénie via la Russie pour que ces pratiques cessent le plus rapidement possible.
Rappelons que les homosexuels sont régulièrement réprimés en Russie. La pression s'annonce donc très délicate !