Elles sont pour l'instant 5 institutions financières dans le monde à avoir implémenté la nouvelle possibilité – Bank of America, USAA et Discover aux États-Unis, mBank en Pologne et BNZ en Nouvelle-Zélande – mais Google prévient que d'autres suivront prochainement. Pour elles, il n'est plus nécessaire d'installer Android Pay sur son smartphone afin de profiter du paiement sans contact, puisque la fonction est maintenant présente (avec toutes ses options) dans leurs applications mobiles bancaires respectives.
La première vertu de cette intégration est de rassurer le client. Procéder à l'activation d'Android Pay et sélectionner la carte sur laquelle les achats seront imputés dans un outil fourni par la banque est beaucoup moins inquiétant, en tous cas pour une partie des consommateurs, que de manipuler des informations sensibles dans un environnement aux couleurs de Google. La capitalisation sur la confiance naturelle envers la sécurité des institutions financières peut constituer un facteur de stimulation de l'adhésion.
Le deuxième mérite de l'approche résonnera plus particulièrement aux oreilles des banques. En effet, celles-ci se voient offrir une opportunité de conserver – voire renforcer – les contacts avec leurs clients, alors que tous les porte-monnaie virtuels du marché tendent plutôt à les faire disparaître. Le recours à leur application mobile pour gérer les paramètres de paiement leur permet de contrôler le périmètre d'utilisation d'Android Pay (évitant, par exemple, l'exposition à des marques concurrentes), tout en leur procurant quelques occasions supplémentaires d'interaction.
Dans ce registre, le contraste avec Apple Pay et sa vision totalement fermée est particulièrement flagrant. Il est difficile de ne pas croire que Google s'inscrit de la sorte dans une véritable démarche de séduction, destinée à conquérir toujours plus de partenaires. Avec l'incitation à l’enrôlement des consommateurs via leur banque, ce sont ainsi deux paramètres importants de l'équation du paiement via mobile qui sont adressés. Malheureusement, il subsiste le plus problématique : l'usage dans la vie quotidienne…