Le 2 avril 2017, la série Black Sails a tiré sa révérence après 4 saisons et 38 épisodes passés à naviguer dans les Caraïbes du début du XVIIIe siècle. Cette préquelle inspirée des événements et personnages du livre de L’Île aux Trésors nous livre une nouvelle vision de l’âge d’or de la piraterie.
Et une bouteille de rhum !
Même si vous ne l’avez jamais vu, jamais lu, vous connaissez sans le savoir les personnages de L’Île aux Trésors de Robert Louis Stevenson. Le personnage de Long John Silver avec sa jambe de bois et son perroquet, est devenu au fil des décennies l’image type du flibustier. Lui et son équipage ont contribué à forger l’image sombre et impitoyable des pirates dans l’imaginaire collectif.
Dans Black Sails, on apprend comment ce jeune coq passe progressivement de simple cuisinier à un redoutable personnage. Mais l’histoire de cette série se concentre essentiellement sur un autre personnage, uniquement évoqué dans le livre : le capitaine Flint, celui-là même qui aurait amasser le butin caché sur l’île.
Qui est-il ? D’où vient-il ?
Black Sails nous montre la piraterie sous un angle nouveau. Si les pirates ne sont pas des enfants de cœur, ils ont tout de même un idéal. Bon nombre d’entre eux veulent se libérer du joug des grands empires (Angleterre, Espagne, France…) et certains rêvent même de fonder leur propre nation.
Très vite, les personnages de fiction croisent la route d’autres ayant réellement existés. Les créateurs de la série nous livrent ainsi leur vision de Barbe Noire, Jack Rackham, Anne Bonny, Charles Vanes ou bien encore Woodes Rogers. On leur pardonnera les libertés prisent avec certains événements historique, pour le plus grand bien de la narration.
C’est un fameux trois mâts, fin comme un oiseau
La force de Black Sails provient du fait que cette série ne se repose pas uniquement sur l’action, l’aventure et le dépaysement géographique ou historique. Les personnages sont complexes tout autant que leurs relations. Les impératifs politiques et économiques viennent s’entrechoquer avec les histoires d’amour ou les parties de jambes en l’air. Ronflante de réalisme, la série ne nous épargne aucune bataille, aucun mort, aucune torture. Malgré tout, une certaine idée romantique de la piraterie, sorte de David contre les Goliaths européens, vient toujours rééquilibrer l’histoire de nos flibustiers.
Hissez les cacatois !
Black Sails est une série mythique à plus d’un titre. Le casting est particulièrement bien réussi, les décors et l’ambiance sont criants de vérité et l’histoire ne prend jamais l’eau. On regrettera juste que la saison cinq n’ait pu voir le jour, forçant ses créateurs à condenser, parfois difficilement, leurs idées en quelques épisodes. L’épilogue relativement expédié ne rend pas hommage à la série et ne fait pas complètement le lien avec le roman de Stevenson.