Les chercheurs ont effectué une revue et une méta-analyse d'études cas-témoins comparant les caractéristiques du sommeil des personnes atteintes de fibromyalgie vs témoins sains. Ils retiennent finalement 25 études portant au total sur 2.086 participants. Le sommeil a été évalué par polysomnographie et avec l'indice de qualité du sommeil de Pittsburgh. Avec les 2 méthodes, l'analyse montre :
-une diminution de la qualité du sommeil,
-une réduction de l'efficacité du sommeil,
-un temps d'éveil plus long ou des éveils plus fréquents après l'endormissement,
-une durée de sommeil plus courte,
-un sommeil plus léger et moins réparateur,
-une difficulté à l'endormissement ou une latence au début du sommeil.
Ces troubles du sommeil sont plus marqués lorsqu'ils sont signalés de façon subjective que lorsqu'ils sont mesurés de manière objective, ce qui suggère que la douleur, l'anxiété, la fatigue aggravent la perception du manque de sommeil réparateur.
Selon les auteurs, ces troubles du sommeil affectent près de 80% des patients atteints de fibromyalgie et ce sommeil médiocre est fortement associé à la sévérité des symptômes : moins les patients dorment, pire sont leurs symptômes. Les auteurs rappellent de précédents essais cliniques montrant que l'amélioration de la qualité du sommeil peut réduire la douleur chez les personnes atteintes de fibromyalgie.
Le message est délivré aux médecins : évaluer de manière proactive le risque de troubles du sommeil chez les patients se plaignant de douleurs chroniques et envisager le diagnostic de fibromyalgie chez ces patients ; traiter activement les troubles du sommeil identifiés chez les patients atteints de fibromyalgie.Journal of Psychosomatic Research May 201710.1016/j.jpsychores.2017.03.011 Sleep Disturbances In Fibromyalgia: A Meta-Analysis Of Case-Control Studies