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Vel’d’hiv, colonisation, Irak: Chirac, au secours , ils sont devenus fous.

Publié le 11 avril 2017 par Pierre Thivolet @pierrethivolet

Vel’d’hiv, colonisation, Irak: Chirac, au secours , ils sont devenus fous.

CHIRAC: Fier d'être français, avec les zones d'ombre !


Mais à quel niveau sommes-nous tombés ? Pour qu’à 10 jours des élections on en soit à exhumer les cadavres du vel’d’hiv...Et l’on pense à De Gaulle, à Chirac. A Joseph Servant et Roger Soulier ? Vous ne connaissez pas ces deux derniers ? Normal. Ce sont deux jeunes d’Yssingeaux, de Retournac, du Velay, de la Haute-Loire, ni tout à fait l’Auvergne, ni tout à fait le Languedoc, un pays rude, la France éternelle, la France profonde, catholiques, marqués par l’esprit protestant, celui des Justes au Chambon-sur-Lignon, voisin. Juin 1940, c’est la défaite. Ils vont voir leurs profs, leurs oncles, comme l’oncle curé Chanoine de la Chaise-Dieu : « De Gaulle ? «  Mais vous n’y pensez-pas ! Dans 6 mois, on n’en parlera plus. Pétain, voilà notre sauveur ! ». Mais à à peine 18 ans, ils n’y croient pas. L’un entrera dans la résistance , le maquis, sera arrêté et déporté. A Dachau. L’autre gagnera l’Algérie, sera formé comme sous-officier à l ‘Académie militaire de Cherchel avec un des fils de Félix Eboué, ce guyanais gouverneur de l’Afrique Equatoriale Française, le premier à rallier De Gaulle le 18 juin 1940,. Il mènera tous les combats pour libérer la France avec les Forces Françaises Libres. La campagne d’Italie, le débarquement en Provence, la libération de l’Alsace . Pas 20 ans, sa mère veuve de guerre, et sa soeur, seules et sans nouvelle pendant 4 ans à Yssingeaux... Et puis plus tard, l’Indochine, l’Algérie, et chaque fois, la même fidélité à la France, au refus des injustices et des violences et des tortures de la colonisation. Nous avons tous connu ces mêmes contradictions au sein de nos histoires, de nos histoires familiales. Alors au moment de nous prononcer pour des élections, qui mine rien ont de l’importance – ALLEZ VOTER !- pensez à ces jeunes hommes qui, en 1940, n’étaient ni des privilégiés, ni des nantis, ni des bobos, ni des intellos, ni des microcosmes et qui pourtant ont su faire le BON choix, la Justice, le Bien contre le Mal, en laissant derrière eux, leurs mères, leurs soeurs orphelines. Respectons la mémoire de ces aïeux qui ont fait ce que nous sommes. De Cayenne à Yssingeaux, de Dakarà Addis Abeba, de Prague à Brives-Charensac.
Nous vivons une e-poque formidable.

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