Sur les dix-huit entreprises de high-tech évaluées par Greenpeace pour son huitième classement trimestriel "Pour une high-tech responsable", Sony Ericsson et Sony sont les seules à obtenir la moyenne. Et encore, leur note est juste passable : 5,1 sur 10 ! Nintendo finit encore une fois en dernière position avec 0,8 point.
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Pour cette nouvelle édition, l’ONG a introduit une nouvelle dimension : la prise en compte des économies d’énergie et de l’enjeu climatique (réduction des émissions de CO2 des sites de fabrication, soutien aux objectifs les plus contraignants post-Kyoto...). Elle s’ajoute à l’évaluation de la gestion des substances chimiques toxiques et à la gestion des déchets électroniques. Cette évolution bouleverse le palmarès : Samsung et Toshiba, numéros un ex-aequo du précédent classement, se retrouvent respectivement 4ème et 6ème.
L’efficacité énergétique est l’un des aspects privilégiés par les fabricants mondiaux de téléphones mobiles, ordinateurs, téléviseurs et consoles de jeux passés au crible. Un argument qui porte tant auprès des clients institutionnels que des consommateurs, observe Geenpeace.
Sony Ericsson rafle la première place grâce à un assez bon score global sur le barème énergie : tous ses produits dépassent les exigences du standard Energy Star. Sur le plan des substances chimiques, ses produits sont exempts de PVC et l’entreprise a éliminé les composés d’antimoine et de béryllium et les phtalates des modèles commercialisés depuis janvier 2008. En revanche, des traces de retardateurs de flamme bromés ont été observées à un niveau jugé déraisonnable par Greenpeace. En matière de gestion des déchets, la marque obtient un score médiocre de 1 à 13%.
Sony obtient la même note mais avec un score « substances chimiques » plus faible, déterminant pour départager les ex-aequo. Le groupe japonais obtient de bonnes notes sur le critère des déchets, grâce à son soutien à la Responsabilité Individuelle du Producteur (RIP), à la mise en place de programmes volontaires de reprise et de recyclage des déchets issus des produits de sa marque et à ses performances de recyclage de 53% des ventes passées de TV et de PC.
A la dix-huitième et dernière place, Nintendo est plombé par un zéro pointé sur les critères de recyclage des déchets. Le spécialiste des consoles de jeux s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 2% chaque année mais, en 2006, la croissance de ses parts de marché a entraîné une hausse de 6% de ses émissions de CO2.
A noter : deux marques perçues par les décideurs informatiques mondiaux dans une récente enquête parmi les plus écologiques, HP et Microsoft, sont mal notées par Greenpeace : la première arrive en 9ème place, avec 4,3, alors que la seconde est reléguée en 17ème et avant-dernière position, avec 2,15.