Les femmes corpulentes, c'est-à-dire " dotées " d'une surface corporelle élevée (taille, IMC) ont presque 3 fois plus de risque de fibrillation auriculaire (FA), alerte cette étude de l'Université de Göteborg (Suède),présentée au Congrès EuroPrevent de la Société européenne de cardiologie. Un résultat obtenu chez les femmes mais qui avait aussi été préalablement démontré chez les hommes.
La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, avec un risque à vie de 20%. Il se produit le plus souvent chez les personnes de plus de 60 ans et augmente le risque d'AVC et d'insuffisance cardiaque. Une précédente étude de la même équipe avait montré qu'une grande taille à l'âge de 20 ans et le gain de poids de l'âge de 20 an à l'âge mûr, augmentent de manière indépendante le risque de fibrillation auriculaire chez les hommes. Cette nouvelle étude reproduit ces résultats chez les femmes.L'étude a suivi 1,5 million de femmes sur plus de 30 ans, ayant eu une première grossesse à 28 ans en moyenne et a pris en compte les données de poids au début de la grossesse, de taille, âge, diabète, hypertension et de tabagisme. Les données d'incidence de fibrillation auriculaire ont été récupérées du registre suédois des hospitalisations. La surface corporelle (BSA) en m 2 a été calculée selon une formule standard basée sur le poids et la hauteur. Les femmes ont été répartie en 4 groupes de surface corporelle. Sur la durée de suivi, 7.001 femmes ont été hospitalisées avec fibrillation auriculaire à un âge moyen de 49 ans.
Surface corporelle élevée et risque accru de fibrillation auriculaire : par rapport aux femmes du quartile " BSA " le plus bas, les femmes des 2d, 3è et 4è quartiles présentent un risque augmenté de fibrillation auriculaire de 16, 55 et 160% respectivement, après prise en compte de l'âge de la première grossesse, du diabète, de l'hypertension et du tabagisme.
Ainsi l'étude constate que les femmes de plus grande taille ont un risque plus élevé de fibrillation auriculaire et la relation est dose-dépendante : plus la taille et la corpulence augmente et plus le risque est élevé. Il est important de relever que la surface corporelle étant fonction de la taille et du poids, ces 2 facteurs impactent donc le risque de FA. Dans cette étude, en comparaison des femmes ayant la BSA la plus faible, celles avec la BSA la plus élevée étaient 9 cm plus grandes (1,70 vs 1,61m) et plus lourdes de 28 kg (82 vs 54 kg) et, enfin, avaient un indice de masse corporelle plus élevé (IMC: 28 vs 21 kg / m2 ).
Plus de surface corporelle, atrium (atria : oreillette) plus volumineux : la fibrillation auriculaire est non seulement une conséquence de changements métaboliques liés à l'obésité, mais aussi de la taille, une plus grande taille étant associée à un plus grand atrium : les personnes ayant une oreillette plus grande présentent un risque plus élevé de fibrillation auriculaire. Si une grande taille est associée à un risque réduit d'accident vasculaire cérébral et de crise cardiaque, en revanche une grande taille peut être propice à la fibrillation auriculaire. Un risque qui reste très faible cependant en valeur absolue, précisent les chercheurs, <0,5%.
En conclusion, pour les femmes et les hommes plus âgés, être grand pourrait être un indicateur derisque de FA accru. Donc, en cas de grande taille, en regard de ce risque, il est préférable de faire tout particulièrement attention à son poids.EuroPrevent 2017 7-Apr-2017 Big women have nearly threefold greater risk of atrial fibrillation
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