Les chercheurs ont examiné les données sur la durée du sommeil post-diagnostic de 3.682 participantes atteintes de cancer du sein. Ils ont également pris en compte la durée de sommeil pré et post-diagnostic chez un sous-groupe de 1.949 femmes et l'incidence des troubles du sommeil post-diagnostic chez un sous-groupe de 1.353 femmes. Au moment du diagnostic, les participantes étaient âgées de 65 ans en moyenne et étaient porteuses de tumeurs au stade I ou II.
+ de 50% des participantes étaient encore en vie, 11 ans après le diagnostic ;
Au cours de l'étude, 976 décès, dont 412 causés par le cancer du sein, ont été recensés ;
-Dans le sous-groupe de femmes avec durée de sommeil renseignée avant le diagnostic, dormir plus de 9 heures par nuit après le diagnostic est associé à un risque accru de 35% de décès toutes causes confondues et accru de 29% de décès de cancer du sein.
-Chez les patientes présentant des troubles du sommeil, les participants ayant des difficultés à s'endormir ont un risque accru de 49% de décès de toutes les causes vs leurs homologues qui n'ont pas ce problème.
-Par rapport aux femmes qui dorment 8 heures par nuit, les femmes qui dorment au moins 9 heures présentent un risque accru de 46% de décès du cancer du sein.
-A 30 ans (durée de suivi de l'étude), ces participantes ont également un risque accru de 34% de décès, toutes causes confondues.
-C'est tout autant la durée de sommeil que le changement de durée de sommeil après le diagnostic, ainsi que les difficultés habituelles à s'endormir qui sont associés à la mortalité chez les femmes atteintes de cancer du sein.
En dehors du biais lié à l'autodéclaration de la durée de sommeil et l'impact possible du cancer du sein sur l'incidence des troubles du sommeil, une durée de sommeil prolongée s'avère associée à un pronostic de survie réduite. Tout comme l'obésité. En fait, la sévérité de la maladie entraine une fatigue profonde qui induit une durée de sommeil prolongée, expliquent les chercheurs .
30 March 2017 doi:10.1038/bjc.2017. 85 Sleep and survival among women with breast cancer: 30 years of follow-up within the Nurses' Health Study