©Myriam Thibault
Emily L., roman de Marguerite Duras, aux Editions de Minuit, 160 pages, 14€.
A Quillebeuf, la narratrice et son ami discutent dans un café. Puis, ils se mettent à écouter cet homme, surnommé le Captain, parler à la patronne du bar. Dans les deux duos, une histoire d’amour éclot. L’écriture se mêle à l’amour. Quand devient-on écrivain ? Est-on écrivain lorsque l’on n’écrit pas ? Qu’est-ce que l’écriture ? Ecrire sur soi, c’est aussi écrire sur les autres. Marguerite Duras le sait bien… D’ailleurs, est-elle un peu la narratrice qui raconte cette histoire ? Est-elle un double ? Elle nous incite à nous poser aussi toutes ces questions du double fictionnel, de qui écrit, de qui devient écrivain.
Ce que nous préférons, c’est écrire des livres l’un sur l’autre – et on a ri.
A travers une histoire d’amour et les poèmes d’Emily L., Marguerite Duras nous parle de l’écriture. L’Amant, le livre le plus connu et le plus aimé de Duras, m’est tombé des mains. Je préfère le reste de son œuvre : La Vie matérielle, Ecrire ou encore Emily L. Ce sont des livres qui me parlent, dont je ressens une certaine sensibilité, qui mettent en lumière le quotidien, la littérature, l’écriture, le rapport à l’écrit. J’aime Marguerite Duras quand elle me parle de toutes ces choses.