Avec l'âge, nos nuits deviennent plus courtes, parfois plus souvent interrompues. Nous perdons peu à peu notre capacité à générer un sommeil profond et réparateur. Les personnes plus âgées auraient-elles moins besoin de sommeil ? Non, répond cette équipe de l'Université de Berkeley : les besoins de sommeil non satisfaits des personnes âgées augmentent le risque de perte de mémoire et de troubles mentaux et physiques. C'est également le cas en cas avec un sommeil de mauvaise qualité. Une revue de la littérature, présentée dans la revue Neuron, qui rappelle l'importance d'un sommeil réparateur, et dès l'âge de 30 ans, pour le maintien d'une bonne santé cognitive, bien plus tard dans la vie.
De nombreux facteurs peuvent expliquer la réduction du sommeil profond et réparateur avec l'âge, dont l'anxiété, la nycturie, ou l'incidence plus élevée de maladies chroniques. Cette qualité dégradée du sommeil entraîne une vulnérabilité aux troubles mentaux et physiques. En fait " presque toutes les maladies causes de décès ont un lien bien documenté avec le manque de sommeil " , explique l'auteur principal, Matthew Walker, professeur de psychologie et de neurosciences de l'UC Berkeley. Il rappelle les progrès considérables réalisés pour accroître la longévité mais toujours insuffisants pour prolonger la durée de vie en bonne santé.au grand âge : contrairement à d'autres marqueurs " cosmétiques " du vieillissement, comme les rides et
Avec l'âge, le manque de certains composés neurochimiques : L'autre déficience de la vie tardive, soulignée dans l'analyse est l'incapacité à réguler les composés neurochimiques qui stabilisent notre sommeil et nous aident à passer normalement du sommeil au stade éveillé. Ces agents neurochimiques comprennent la galanine, qui favorise le sommeil et l'orexine, ce qui favorise l'éveil.
Protéger son sommeil, dès l'âge de 30 ans : le passage d'un sommeil réparateur chez les jeunes à un sommeil perturbé et insuffisant chez les plus âgés débute dès la trentaine, soulignent les auteurs qui appellent à une bonne hygiène de sommeil tôt dans la vie, faute d'ouvrir la voie à des troubles cognitifs et physiques précoces. Autre principe, " se méfier " des somnifères qualifiés ici de substituts médiocres et de sédation bien distincte d'un vrai sommeil. Tout le monde ne vieillit pas de la même manière et c'est également vrai pour le sommeil. Certaines personnes dorment mieux au fur et à mesure qu'elles vieillissent...
Bref, jusque-là, la recherche s'était plutôt consacrée à la durée de sommeil. Au fil des études, on comprend que la qualité est peut-être plus importante pour la plasticité cérébrale et la santé cognitive. Bref, nous avons besoin de qualité autant que de quantité, concluent les auteurs.