8 avril Psychose toujours Des attentats, il y en a, il serait vil de le nier, et nous sommes en alerte rubicond. Mais, quitte à me faire le noir avocat du diable, certains médias (manipulés en haut lieu ?) ne font-ils pas leurs choux gras en se repaissant rapaces repus des faits de sang chaud ? N'augmentent-ils pas ainsi de façon significative la terreur ambiante, préparant de ce coup le lit des extrêmes ? Car, sans nier l'évidence, la route, par exemple, ne fauche-t-elle pas dans le même laps de temps dix fois plus de monde ? Discussion de comptoir, me rétorquerez-vous et vous n'aurez sans nul doute pas tort, mais ne dit-on pas par ailleurs "vox populi vox dei" ? Ce qui est, j'en conviens, racoleur en diable, un paradoxe parmi tant d'autres dans ce monde gangrené. Je ne suis pas paranoïaque, ça me gêne ça me gêne, mais du simple fait d'avoir couché ces mots impies sur l'écran bleu de mes nuits blanches, ne vais-je pas me retrouver en sortant de chez moi face à des snipers du raid tout de noir vêtus, cagoulés et armés jusqu'aux prémolaires plombées, un point rouge vacillant sur mon front fiévreux ?
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