Confronté à une plainte déposée par Twitter jeudi, le département de la Sécurité intérieure a retiré aujourd’hui la requête qu’il lui avait transmise pour connaître l’identité d’un utilisateur anti-Trump.
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Une journée à peine après que Twitter ait entamé des démarches judiciaires à son sujet, le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a fait marche arrière aujourd’hui, tel que le rapportent Gizmodo et Reuters.
L’extrait d’un nouveau document juridique atteste que Twitter vient de retirer sa plainte déposée hier, et pour cause : la requête qui lui avait été transmise en mars dernier par le service fédéral américain a été retirée, et n’a donc plus de force ni d’effet sur l’entreprise.
Extrait des documents relatifs au retrait de la plainte de Twitter.
Rappelons que Twitter s’était opposé à la demande du gouvernement Trump en évoquant notamment le droit à la liberté d’expression. La demande du gouvernement, qui espérait connaître l’identité d’un utilisateur soupçonné d’être un fonctionnaire du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, était dépourvue d’élément de preuve ou de suspicion pouvant être liée à un crime ou une infraction civile.
On ignore pour le moment ce qui a incité le gouvernement à faire marche arrière sur la question, et si l’enquête interne lancée au sein de son agence fédérale est toujours en cours.
Alors qu’il est commun que des entreprises issues du secteur technologique reçoivent des requêtes leur demandant de révéler les informations confidentielles de certains de leurs utilisateurs, ces demandes sont généralement attachées à une enquête criminelle ou liées à une menace pour la sécurité nationale. Selon Reuters, l’assignation en question semble avoir été émise par un agent des douanes de bas niveau (voire possiblement inexpérimenté).