"Salut à toi, jolie printanière. Pour patienter jusqu'a ce que le soleil montre enfin le bout de son nez, je te propose une petite séance ciné. Si tu n'as pas froid aux yeux et que les thrillers sont à ton goût, voici un petit bijou du genre: Split De M. Night Shyamalan" - Laure, critique de cinéma
Comme souvent, mon choix se porte sur un film si le casting me parait alléchant et se fut le cas pour Split. La tête d'affiche étant James McAvoy, que je suis avec intêret depuis je que l'ai découvert dans de Marc Palansky. Voulant sans doute se détacher du rôle du professeur Charles Xavier dans le blockbuster X-men, James McAvoy change radicalement de registre.
Il interprete ici Barry, Patricia, Dennis, Jade Hegwig et les 23 identités prisonnières dans le corps de Kevin. Ce jeune homme traumatisé par les mauvais traitements de sa mère. Pour survivre à la dure réalité de sa vie, Kevin a developpé toutes ces identités pour se protéger et souffre de ce que le film appelle le " trouble de dissociation ".
Le film m'a rapidement fait penser à un confrère du genre, de James Mangold. Dans lequel le protagoniste souffre lui aussi du syndrome de personnalités multiples. L'intrigue se déroulant dans l'esprit du personnage chaque identité possédant son propre corps et son apparence bien à lui. Le tour de force de Split étant de faire jouer par le même acteur les 23 identités distinctes, cohabitant dans l'esprit de Kévin. Chapeau James!
Les grands codes du genre
Alors, le nom du réalisateur ne te diras peut-être rien au premier abord. Cependant, il a une belle carrière derrière lui ce Monsieur. Le sujet des supers pouvoirs, ou plutôt des capacités hors normes, ne lui est pas étranger. C'est d'ailleurs son thème de prédilection. Si je te dis qu'il est à l'origine du Sixième Sens et de Incassable ? Les personnages traumatisés et blessés semblent être ses héros de choix.
Split est le digne héritier de ces films là. A savoir qu'il ne s'agit pas d'un film d'horreur mais d' un thriller psychologique. Le choix du huit clos est plus que de rigueur. Le spectacteur est enfermé comme les victimes dans le repère de Kevin, mais aussi dans sa tête avec ses identités en crise de cohabitation. Le réalisateur a opté pour l'utilisation des codes des grands chefs d'oeuvres du genre, dans la lignée de Seven ou Le silence des agneaux. A savoir qu' il n'y a pas de meurtre ou de viol montré ouvertement à l'écran. On joue sur la suggestion, les explications des personnages ou le hors cadre. Ce qui donne tout son suspense et sa tension au film. Ce qu'on ne voit pas, fait peur. Ce qu'on imagine est parfois pire que la réalité.
Split est un film comme je les aime, à l'ancienne ( avec peu de virtuel ). Il est efficace, prenant, sans scènes "parasites", tout ce qui est montré sert l'intrigue ou le suspense. Les fans du genre devraient apprécier, les fans de McAvoy et du gentil professeur Xavier vont être surpris.
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Avec son oeil de faucon et sa plume acerbe, cette critique ciné donne son avis sur les dernières sorties ciné. Relis ses chroniques #LaureAuCine