Présenté comme le moyen le plus rapide (en 2 minutes ?) d'obtenir des devis d'assurance automobile de la part de plusieurs dizaines de compagnies, l'automate permet au consommateur de répondre au traditionnel questionnaire de qualification sous la forme d'un dialogue, au cours duquel il peut en permanence bénéficier d'une assistance contextuelle. Une fois acquises les informations personnelles et les données de la voiture (par une photographie de la plaque d'immatriculation, en option), il délivre une liste de solutions disponibles et suggère une recommandation personnalisée.
Mais son rôle ne s'arrête pas là. Si l'utilisateur le souhaite, l'agent virtuel va ensuite lui proposer de contacter immédiatement un représentant de la compagnie qu'il aura sélectionnée – à moins qu'il ne préfère être rappelé, auquel cas il peut fixer un rendez-vous – afin de finaliser sa souscription. Ultérieurement, le robot peut encore être programmé pour émettre une alerte quand une meilleure offre devient disponible ou pour relancer spontanément une comparaison intégrale à intervalles réguliers.
À terme, la vision des fondateurs d'Insurify est, grâce à ses capacités d'apprentissage automatique, de doter son agent virtuel d'une intelligence artificielle suffisamment avancée pour qu'il soit en mesure de passer les examens de certification. En continuant, en parallèle, à intégrer les catalogues de compagnies supplémentaires, la startup veut de la sorte développer le moyen le plus simple, le plus efficace et le plus économique de choisir un produit d'assurance. Une telle perspective peut paraître lointaine aujourd'hui, elle ne devrait pas moins inquiéter les professionnels en activité !
En attendant, l'initiative représente surtout une expérimentation car nul ne sait dire, pour l'instant, si les consommateurs sont réellement prêts à rechercher leur prochain assureur via Facebook Messenger (quoique la popularité des comparateurs en ligne laisse supposer que l'hypothèse a un certain potentiel). En tout état de cause, les statistiques sur le temps passé sur les réseaux sociaux et plates-formes de messagerie instantané, notamment par les jeunes, continuent à susciter l'intérêt de toutes sortes d'acteurs et à stimuler la mise en œuvre de « chatbots » plus ou moins utiles et pertinents.