Vie de bohème
J’adorerais pouvoir vous parler de cette tenue mi rock mi florale avec une réelle passion et implication.. le problème c’est qu’en ce moment tout ce que j’ai en tête c’est cette vie de bohème qui nous attend…
Je dors, vis, mange, rêve vie nomade. Je dévore tous les bouquins, revues, blogs qui en parlent et me passent sous la main (ou le clavier !). Je n’ai plus envie de dépenser mon argent n’importe comment.. Je préfère le mettre soigneusement de côté pour l’investir dans notre future maison sur roues. C’est drôle d’ailleurs, moi qui n’ai jamais voulu être propriétaire d’un appart ou maison (par peur inconsciente d’être bloquée géographiquement sûrement), cet achat conséquent ne m’inquiète même pas.. Moi qui ai toujours eu peur de choisir par crainte de passer à côté d’autre chose. Là je n’ai aucun doute. Ma voie est toute tracée. Avec mon amoureux et Nel dans notre camper van à arpenter les routes européennes.
Le cheminement de l’idée
Quand je regarde en arrière, je vois tout le chemin parcouru depuis que cette première idée de sillonner le monde a germé. Toutes ces embuches, tous les évènements malheureux ou pas d’ailleurs qui m’ont poussée à repousser le départ justement. Je n’ai aucun regret parce qu’aujourd’hui les conditions me semblent idéales, et j’ai suffisamment de maturité pour aborder cette nouvelle étape de ma vie avec sérénité, objectivité et détermination. Preuve en est, j’ai remplacé le poney par un véhicule motorisé ! Progrès notable en terme de viabilité du projet !
A l’âge adulte, ce rêve de gosse est devenu une vraie envie de grand avec tous les questionnements que cela pouvait engendrer : Est-ce vraiment pour moi ? Ne devrais-je pas m’accomplir professionnellement d’abord ? Si je choisis cette voie, qu’est ce que je laisse derrière ? Est-ce vraiment raisonnable ?… Mais la pression et les considérations sociales ont eu raison de moi.. je me consolais en me disant que je capitalisais pour le futur, que quand j’aurais une super situation, je pourrais partir où je veux quand je voudrais très facilement.. Ca aussi c’est drôle quand je vois comme j’exècre ce mot et ce système aujourd’hui et surtout comme j’ai réalisé qu’il est difficile voire quasi impossible de « capitaliser » dans cette société sans impacter de manière néfaste sur l’humain et la nature. On produit, on consomme, on détruit, on paie.. et personnellement, je ne trouve aucun contentement ni épanouissement là-dedans.
Mais la vie.. les impondérables, les espoirs et promesses qui s’envolent.. les situations professionnelles et personnelles qui sont bien, mais pas top. Et on relativise toujours et encore parce qu’on nous serine qu’il est mal de se sentir insatisfait. Que l’on a de la chance nous ici.. On nous convainc à force que ce combat pour une vraie vie est vain. Alors on revoit ses objectifs à la baisse pour survivre, et on reste.. d’ailleurs je suis toujours là.
Et puis mes 30 ans et LA rencontre, et les voyages qui reprennent après presque 10 ans d’immobilisme.. l’avenir qui sourit à nouveau et l’espoir qui renait. Je revis et à la fois rester ici devient de plus en plus insupportable alors.. Je ne veux plus fermer les yeux, faire semblant, me satisfaire de cette matrice à laquelle on nous a si bien habitués et hors de laquelle on nous a toujours dit de ne pas s’aventurer.. pour cause de grand danger. Mais de danger pour qui ? Le bilan pour moi est simple, j’étouffe et si je reste, je m’éteins.
Vie nomade en chargement
Quand je regarde en arrière, je vois tout le chemin parcouru depuis que cette première idée de sillonner le monde a germé. Tout ce chemin parcouru qui m’a menée ici, à l’aube de mes 34 ans, à prendre LA décision. Ce chemin qui a croisé celui de Thomas aussi à la plus jolie des intersections. Et cette décision que l’on a prise ensemble, qui me rend si heureuse, me redonne le sourire, et m’emplit de plus de force et de détermination que jamais.
Dans quelques mois, ce rêve sera devenu réalité et je le partagerai avec la plus belle personne qui m’ait été donné de rencontrer. En attendant, Il n’y a plus un jour qui passe sans que j’entreprenne une action utile et constructive pour notre départ. Vie de bohème, on arrive.
Veste en cuir Maje (old – similaire ici) – Robe Zara – Boots Minelli (old – similaires ici)
Photos Les images de Tom
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